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Ça y est, j'avais un coéquipier attitré. Alejandro Garzia. J'aurais dû sauter de joie ou faire péter le champagne, c'était fini l'ère d'un jour, un coéquipier. Oui j'aurais dû. Sauf que visiblement, j'ignorais ce que j'avais fait dans le passé pour avoir un tel karma de merde, mais visiblement les hautes instances magiques avaient une dent contre moi. Et après on se demandait pourquoi je détestais autant les fondateurs... Donc après m'avoir attribué un nouvel être de lumière, alors que j'avais pourtant été clair sur le fait que je n'en avais pas besoin -je veux dire, faire fuir 4 êtres de lumières en seulement 2 ans, il y avait bien un message clair pourtant - voilà qu'on venait de passer un level supérieur. Mon nouveau coéquipier attitré était un fondateur. Un foutu fondateur. Point positif, il savait déjà qui j'étais. Point négatif, il savait déjà qui j'étais. Autant dire que je sentais déjà que cette cohabitation forcée professionnelle allait être fastidieuse. Et à la caserne où on bossait, nos collègues n'avaient pas idée à quel point ce binôme était un mauvais plan pour tout le monde. Jusqu'à présent nos missions étaient des missions de groupe. Le temps qu'on se fasse la main en tant que coéquipiers à ce qu'ils disaient. Sauf que voilà on y était. Notre première vraie mission juste Alejandro et moi. La mission du jour ? Un blessé dans un parking souterrain. Pas grand-chose comme info, c'était un appel anonyme, mais apparemment le blessé était mal en point. On s'était donc rendu sur le lieu. L'ambulance était garée un peu plus loin dans le parking souterrain pour permettre d'être assez prêt pour emmener le blessé, mais sans que notre présence ne puisse gêner les autres véhicules voulant sortir. Quoique pour le moment, le lieu était silencieux. Un peu trop. Et une fois le blessé localisé, abandonné dans un coin sans aucune trace de l'appelant, la sensation que quelque chose n'allait pas n'était que plus forte. Il ne fallut pas longtemps pour découvrir que si le blessé était vraiment mal en point, l'appel était un traquenard. On avait de la compagnie. De la compagnie démoniaque. Celle dont on se serait plus que passée.
- Génial.
Voix blasée, ton sarcastique, je me reconcentrais sur le blessé. Non pas que la présence des démons m'indifféraient, j'avais bien pigé qu'on allait devoir s'en occuper, mais vu l'état du blessé, la seule solution pour qu'il reste en vie le temps de l'affrontement, ça allait d'être de le guérir partiellement. Juste assez pour que son état soit stable, mais pas assez pour qu'il se réveille et devienne un risque supplémentaire. On aurait pu également l'éclipser jusqu'à l'ambulance qui était plus loin dans le parking, mais nous n'étions pas certains que qu'un comité d'accueil démoniaque soit à proximité. Peut-être n'étaient-ils pas que deux...
- L'ambiance me rappelle le début d'un film d'horreur. Un au scénario merdique.
De toute manière, les bons films d'horreur n'auraient jamais le mauvais goût d'allier atmosphère de parking glauque et démons. Trop cliché. Et là on cumulait environnement de tueur en série avec le parking et le blessé en sang et univers de film d'exorcisme avec le duo de démons. Et si au moins le film avait un bon cast... mais là j'étais avec un fondateur. Ce qui à mes yeux équivalait à être quasi seule. Donc pour récapituler à quel point on était dans la merde, patient blessé mal en point, deux démons, pas de pouvoir des trois réunis et Alex comme seul allié à disposition. Pas sûr qu'on en revienne indemne. Et si on n’en revenait pas indemne, pas sûr que ça soit à cause des démons.
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Sujet: Re: Karma is definitely a bitch (Alejandro) Sam 19 Juin - 20:28
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Un emmerdeur voilà ce qu'il était. Exit les vieux chieurs chez les fondateurs qui ne juraient que par la pureté du sang des sorciers. Ils les avaient tellement envoyés chier qu'Alejandro s'étonnait encore de faire partie de fondateurs. Persuadé qu'on l'aurait viré à coups de pompe au derrière. S'il les avaient rejoints c'était principalement pour continuer une des rares traditions de la famille Garzia. Puis ça lui offrait l'avantage de faire changer les choses de l'intérieur. Après tout lui aussi était un hybride, en parti sorcier et en parti Valkyrie. Ce qui donnait un mélange détonant, pour résumer un emmerdeur de l'extrême qui aimait la bagarre. Son père l'avait d'ailleurs surnommé el alborotador, à savoir le perturbateur, le fauteur de troubles. Ce qui nourrissait le feu qui lui donnait l'impression de le consumer de l'intérieur était l'injustice. Le nombre de bagarre qu'il avait déclenchée parce qu'une chose lui paraissait injuste était indéfinissable. Son père pensait que la paternité pourrait le calmer. Ce qui arriva quand il reconnut et donna son nom à la fille de sa meilleure amie, rejeté par les fondateurs. S'il pouvait faire une bonne action et en plus emmerder par ses actions les fondateurs Alejandro fonçait tête baissé. Cette enfant, Céleste aurait donc deux parents, l'aimant plus que tout même si sa relation avec Bekah n'était qu'une très forte amitié. Céleste ne grandirait pas comme lui avec un de ses parents absents. C'est à cause d'elle qu'il quitta l'armée quand du haut de ses quinze ans Céleste voudra vivre avec lui. Six ans plus tard, Céleste qui ne devait rester chez lui que provisoirement vivait toujours chez lui. Il avait même emménagé près de l'université de San Francisco pour qu'elle puisse continuer à vivre chez lui. Chose qu'il ne reconnaîtra jamais préférant clamer qu'il aimait jouer à l'éternel étudiant.
Pour ce qui était du fondateur qui sommeillé en lui, il veillait sur une Melinda Halliwell dont le mal être semblait être perceptible uniquement par lui. Et pour ce qui était de son boulot, Alejandro bossait comme secouriste ambulancier rattaché à une caserne de pompiers. Jusque là tout était bien, il faisait attention à ne pas faire de chose surnaturelle, prétendait que son tatouage sur son avant bras ne se remplissait pas. Vestige de son côté Valkyrie destiné à stocker les âmes des valeureux guerriers qu'il ramenait au Valhalla. Ce qui lui posait problème était la compagnie, ou plutôt sa partenaire Daisy Boleyn qui vouait une haine sans failles aux fondateurs. Et qui était elle aussi une emmerdeuse Alejandro savait de quoi il parlait. Il gardait plus au moins ses distances, se contentant de se montrer professionnel avec elle. Cette fois était différente puisque cette mission ne concernait qu'eux deux. Une fois l'ambulance garée dans le parking souterrain, ils trouvèrent le blessé mais Alejandro pouvait sentir qu'il s'agissait d'un piège.
"- Génial. "
Alejandro releva à peine la tête face au commentaire de Daisy, c'était un piège et ils avaient de la compagnie. Le fondateur continua de s'occuper du blessé, refusant d'augmenter son tatouage aujourd'hui. Si Daisy savait user de sarcasme c'était également le cas d'Alejandro qui par son passé militaire avait l'habitude de travailler sous la pression.
"- L'ambiance me rappelle le début d'un film d'horreur. Un au scénario merdique."
"- Et moi qui croyait qu'ils avaient tous un scénario merdique. "
Le fondateur émit un léger rictus, les films d'horreur il n'aimait pas ça, bien que Céleste ait dû le forcer à en voir plus d'un. Ce qu'il cherchait à faire pour le moment était de conduire le patient dans l'ambulance le plus rapidement possible. Pour ça il avait déjà une petite idée, celle de combiner ses pouvoirs pour passer ses nerfs sur les démons.
"- Vous le ramenez dans l'ambulance et je vous couvre. "
Alejandro n'avait pas besoin d'une excuse pour passer ses nerfs sur quelqu'un. Et sans attendre la réponse de Daisy. Il se redressa et s'avança vers le comité d'accueil, son but était simple faire diversion, laissant à sa partenaire une longueur d'avance avant d'éliminer ses deux là pour commencer. Daisy n'étant pas une petite chose sans défense, il ne s'inquiétait pas bien qu'il comptait avoir ses arrières.
"- Alors les cornues on traîne dans les parkings ? Vous êtes tout seul ou vous comptez ramener vos petits copains qu'on s'amuse un peu ?"
Alejandro bougeait discrètement les doigts de sa main droite et de la roche commença à se former autour de son poing. Entre ça les explosions qu'ils pouvaient causer et son pouvoir d'apportation il avait de quoi faire un carnage.
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Il existait tout un panel de kits pour journée de merde. Le kit démons en sous-train avec blessé et coéquipier tête-à-claque, c'était le plus haut level du kit premium. Et c'était celui qu'on avait eu, sans avoir payé pour. Autant dire que ni Alejandro, ni moi ne semblions jouasses à cette idée. J'avais comparé ça à un scénario de mauvais horror movie. Et quand Alejandro fit sarcastiquement la remarque qu'ils étaient tous mauvais de base, je fis une moue dépitée face à l'ignorance.
- Amateur.
Visiblement, il n'avait pas vu les bons films d'horreur. C'était un genre cinématographique à part entière et il y en avait des très bons avec des scénarios de qualité. Notamment quand on regardait du côté du Japon, par exemple. Mais Alex avait sans doute dû se limiter à du Vendredi 13 ou des clichés de genre. En attendant, ce n'est clairement pas moi qui lui proposerais une séance pop-corn & film d'horreur pour remédier à ça. Les films de qualité, ça se regardait avait des proches de qualité. Et mon nouveau coéquipier et moi, c'était mal barré pour qu'on puisse un jour se définir comme juste "un minimum proche". On en était encore à la phase "essayer de se tolérer". Et voilà d'ailleurs, qu'il voulait être le sauveur du jour en mode "allez y, je vous couvre" avec pour plan de ne pas avoir de plan, donc...
- Ce n'est pas...
Je n'avais même pas fini ma phrase que déjà mon pseudo coéquipier s'était barré. "Parle à mon cul, ma tête est malade", comme disait une expression dont je n'avais jamais vraiment compris le sens. Je grinçais des dents, me rappelant à ce moment à quel point c'était bien un fondateur et l'une des raison pour laquelle je ne les aimais pas.
- Fondateur typique.
Alors qu’Alejandro se battait. Ou s'amusait à tabasser du démon tel Obélix avec les romains ou un gosse jouant à la bagarre, je soignais le blessé assez pour éviter le risque d'infection, mais pas assez pour qu'il revienne à lui de suite. Il fallait éviter qu'il se réveille en plein affrontement. Ça ne serait qu'un danger de plus à gérer. Et alors qu'un démon semblait prêt à attaquer Alejandro de dos, je me décidais en soupirant à projeter le démon à l'aide d'une tornade.
- Le principe du binôme. Pour rappel.
Oui parce que la base du coéquipier ou de la coéquipière, c'est que comme on pouvait l'entendre, il y avait le mot "équipe". Et le principe d'une équipe, c'était qu'il y avait plusieurs personnes. Étant donné que je faisais partie du pouvoir des 3, un pouvoir dont la force était tirée de l'union de 3 personnes, j'avais quelques notions de travail d'équipe. Et je croyais que les fondateurs étaient coutumiers du fait également. Ou alors un fondateur ne considérait qu'une simple hybride puisse être un binôme convenable. Mais de toute manière, même sans partir sur le binôme magique, on me l'avait collé dans les pattes comme coéquipier secouriste. Et donc ce patient était sous notre responsabilité. Pas que sous la mienne. Pour reprendre une phrase récurrente des films d'action Tout le monde rentre à la maison, on ne laisse personne derrière." Même pas un fondateur casse-couille. Dieu sait pourtant que l'idée était tentante.
- Et avant que vous partiez dans votre trip - baston solo - en mode "moi je suis le fondateur le plus badass de la terre, fuck ton avis de sorcière insignifiante trop conne pour réfléchir et juste bonne à écouter mes ordres tout puissants", j'essayais de faire remarquer qu'on ignore s’il y a un comité d'accueil là-bas aussi.
J'avais dit ça avec une voix calme et en lui offrant le sourire le plus faux qui soit. Et je n'essayai même pas de le rendre crédible, ce sourire était là pour traduire à quel point je me retenais de ne pas lui gueuler dessus. Il avait voulu fracasser du démon ? Il savait se battre ? Tant mieux pour lui. Moi aussi je savais. Mais visiblement, niveau "sagesse" des fondateurs, la sienne laissait à désirer. S’ils étaient tous comme lui là-haut, à ne rien écouter et à foncer dans le tas, ce n'était pas étonnant qu'on soit autant dans la merde et que les sarcana puissent aussi facilement en arriver à provoquer des chaos comme lors du dernier festival de l'Hiver. Et que ce soit moi, la fonceuse du pouvoir des 3 qui en vienne à le penser... Finalement, il aurait peut-être du regarder davantage de films d'horreur. Il aurait peut-être appris la première règle de tout bon horror movie. Si on est dans la merde à 2, se scinder en deux groupes de 1, ça ne finit jamais bien. Et avec un blessé dans les pattes, ça serait pire si l'ambulance était cernée.
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Sujet: Re: Karma is definitely a bitch (Alejandro) Mer 1 Sep - 13:36
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Alejandro entendit Daisy le traiter d'amateur ce à quoi il se contenta simplement de sourire. Ils cherchaient à se comprendre mais pour l'instant ils préféraient juste se tolérer s'ils parvenaient déjà à passer une soirée sans se crier dessus Alejandro le considèrerait comme une victoire et vu qu'ils étaient attendus par un comité d'accueil venu des enfers... La journée commençait bien pour Alex qui allait pouvoir passer ses nerfs sur des créatures malfaisantes. Enfin malfaisante, il avait son avis sur ça aussi...
Les années lui avaient appris à faire des dégâts tout en s'économisant. Ses années dans l'armée lui avaient enseigné comment détourner l'attention de l'ennemi, pour ce qui était du reste... Le reste il le devait à la moitié de Valkyrie qu'il avait en lui. Le problème quand Alejandro se laisser aller dans des élans de violence il oubliait parfois de monter sa garde ou de surveiller ses arrières. Les petits cheveux à l'arrière de sa nuque se dressèrent et avant qu'il n'ait le temps de faire quoi que ce soit une tornade emporta l'ennemi qui se trouvait derrière lui. Alejandro fit la moue, non pas qu'il n'aimait pas qu'on lui vienne en aide mais le fondateur n'aimait pas qu'on interrompe un de ses combats même si pour ça il devait finir à moitié assommé.
"- Le principe du binôme. Pour rappel."
Alejandro sentait déjà la leçon venir et il leva les yeux au ciel avant de préparer une plus grosse explosion plus pour se passer les nerfs et espérant que Daisy en viendrait vite au fait. Pour quelqu'un qui n'aimait pas les fondateurs autant qu'elle, Daisy aimait comme eux faire la leçon à Alejandro.
"- Et avant que vous partiez dans votre trip - baston solo - en mode "moi je suis le fondateur le plus badass de la terre, fuck ton avis de sorcière insignifiante trop conne pour réfléchir et juste bonne à écouter mes ordres tout puissants", j'essayais de faire remarquer qu'on ignore s’il y a un comité d'accueil là-bas aussi."
"- Sorcière insignifiante ? Au sein du pouvoir des trois ? Bien sûr on n'a rien d'autre à faire que de balancer trois losers pour qu'il fasse équipe ensemble. On a eu de trop bons résultats avec les soeurs Halliwell, on s'est dit ce coup ci on sera pas efficace mais on va au moins se marrer un peu."
Alejandro affichait le même faux sourire que la jeune sorcière. Puis il afficha un sourire plus sincère, comme il se souvenait encore de la tête des autres fondateurs au moment de choisir le nouveau pouvoir des trois. Si la pilule, Chaz le fils d'une sorcière du pouvoir des trois et de la source avait eu du mal à passer, Daisy Boleyn n'avait pas eu meilleure presse. Alejandro avait vu du potentiel et il n'était pas passé à côté de l'occasion d'emmerder un peu plus ses confrères.
"- Pour votre information je faisais distraction vous laissant assez de temps pour vous éloigner avec l'innocent que nous devons protéger. Pouvant me téléporter j'aurais très bien pu vérifier cette zone et vous rejoindre par la suite. "
Si Alejandro ne voyait pas le problème en dehors du fait qu'ils étaient censés faire équipe, ça ne partait pas d'une mauvaise intention de sa part. Au contraire dans son esprit à lui il leur simplifiait les choses. Seulement la communication chez le fondateur pouvait parfois se montrer absente surtout quand il n'avait pas ses marques avec une personne. Et il était bien décidé à prouver par a plus b à Daisy qu'il ne la pensait pas inutile au contraire et que le fondateur avait assez confiance en elle et ses capacités pour qu'elle protège l'innocent.
"- Vous possédez un magnifique pouvoir celui de la télékinésie orbing vous permettant de déplacer, personnes et objets encore mieux vous pouvez vous éclipser et vous devez avoir un bouclier dans votre arsenal. En restant près de notre innocent vous êtes tous deux protéger pendant que je fais le ménage. Et que vous servez cette fois de distraction."
L'un des démons bougea encore et Alex tendit la main alors qu'une épaisse roche, une stalagmite, le transperça de part en part. Il lui restait une dernière chose à avouer pour compléter le tableau. Et si c'était fait sur le ton de la plaisanterie, elle cachait un fond de vérité. Alejandro n'était pas comme les autres fondateurs et il se demandait encore comment on ne l'avait pas chassé à grands coups de pompe dans le derrière.
"- Et pour votre information, si un de nous deux doit y passer il vaut mieux que ce soit un emmerdeur de fondateur qu'un membre du pouvoir des trois. Au moins sur ce point je suis certain que nous pouvons nous entendre."
Alejandro observa les corps des démons dont certains avaient commencé à se disperser. Il était moins ravi que l'ambulance soit laissée sans surveillance et surtout le patient. Inconsciemment le fondateur frotta son avant bras où se trouvait son tatouage qu'il n'était pas pressé de remplir.
"- On leur fait leur fête où vous avez encore des reproches à me faire ? C'est rhétorique à moins que vous préfériez nous accuser d'avoir tué les dinosaures."
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Pendant qu'Alejandro boudait d'avoir été aidé ou stoppé dans sa petite fête perso, je guérissais le plus possible notre blessé afin de ne pas risquer l'infection puis j'utilisais une formule pour le faire plonger dans le sommeil. On avait déjà assez à gérer avec les démons pour en plus prendre le risque d'avoir un témoin exposé à l'existence de la magie. C'était une tentative sarcastique de compliment qu'Alex était en train de faire ou juste un moyen détourné d'éviter de dire "merci" ou de s'excuser de m'avoir laissé en plan avec le blessé sur les bras ?
- Oh venant des fondateurs...
Plus rien m'étonnait venant d'eux. En fait, que le sarcasme d'Alejandro cache le plus gros d'une vérité, je n'aurais même pas été surprise. Jusqu'à présent, les fondateurs m'avaient prouvé qu'ils étaient bien plus doué pour foutre la merde, donner dans le mépris élitiste face aux hybrides et juger les actes des autres, que pour mettre en place des stratégies efficaces. Qu'ils se choisissent des "champions" parmi les plus chaotiques des hybrides, juste pour lancer de nouveaux "Hunger Games" avec les démons ou nous laisser galérer en nous observant de là-haut, pop-corn en main, ce n'était pas une idée si surréaliste que ça. Ça avait même bien plus que de sens.
- Primo, je ne suis pas télépathe, d'où la magie de la communication. Secundo, si on est en plein piège, nous séparer est clairement ce qu'ils ont dû prévoir depuis le début...
Parce que si les démons avaient mis en place un piège pour nous faire venir nous, il était clair qu'ils avaient du justement penser à exploiter l'adage de "diviser pour mieux régner". Ou dans notre cas "séparer pour mieux nous tuer". D'ailleurs Alejandro était au courant que je n'étais pas télépathe, puisqu'il était en train de me lister une partie de mes pouvoirs. Liste que je ne lui avais pas fournie, mais dont visiblement ses potes fondateurs s'étaient chargés de lui transmettre. J'aurais bien aimé avoir ce genre d'infos aussi. Histoire de savoir ce dont Alejandro était capable. Ça aurait pu être utile maintenant pour s'organiser. Des coéquipiers, ce n'était pas supposé communiquer et faire front commun ? Là j'avais l'impression qu'on m'avait juste refilé le chaperon fondateur le plus casse-couille qu'ils avaient sous la main.
- Je rappelle que j'ai été sorcière bien plus longtemps que je ne suis être de lumière. Et qu'en tant que sorcière, on utilise également, en plus de mon "arsenal", cette chose merveilleuse appelée un sort. Chose efficace pour offrir des distractions sans avoir à servir d'appât. Je dis ça, je ne dis rien, hein...
Parce que c'était bien gentil de me rappeler les pouvoirs que j'avais comme si je n'étais pas au courant de ce dont j'étais capable, mais il n'avait évoqué que des pouvoirs d'être de lumière. Partie de mon identité dont je n'avais conscience que depuis même pas 3 ans. Alors que j'avais été sorcière depuis mon enfance. J'avais été éduquée et formée comme si j'étais une sorcière à 100%. Et une sorcière savait se battre et ne se reposait pas que sur ses pouvoirs. Elle utilisait aussi les formules magiques et potions. Si pour les potions, ça semblait exclu dans notre situation, les sorts restaient accessibles. Parce qu'une sorcière sans pouvoir restait une sorcière. Mais capacités ne se limitaient pas à mes pouvoirs. Et oui, j'avais maintenant conscience d'être une hybride, mais justement la base de l'hybridation était le métissage de deux natures. Et le fondateur semblait focalisé sur mon arsenal d'être de lumière, oubliant l'autre part de moi-même. La part qui étai pourtant celle qui pouvait se révéler la plus utile aujourd'hui. Une fois encore, j'avais la preuve que les fondateurs étaient doués pour donner des ordres, mais des stratèges foireux. Et alors qu'il continuait de se battre pendant que je vérifiais les constantes de notre blessé, m'assurant que le "sommeil" magique dans lequel je l'avais plongé fonctionnait toujours. Quand Alejandro indiqua que si le pire devait se produire, mieux valait qu'il soit celui à passer plutôt que moi, j'eus un petit rire moqueur.
- Oh quelle magnifique déclaration d'amour, je suis si touchée...
J'avais bien compris le message derrière. J'appartenais au pouvoir des 3, si j'y passais, ça leur filerait du boulot en plus pour trouver quelqu'un pour me remplacer au sein du trio et ils ne voulaient pas en plus subir les potentielles foudres ou les possibles reproches de Jake & Chaz. Sans doute plus Chaz que Jake, d'ailleurs. Il valait mieux que ce soit moi qui me coltine les foudres des fondateurs pour la perte de l'un des leurs. Bah non. Le mieux, c'était qu'aucun de nous deux n'y passe. E c'est pour cette raison, qu'on aurait dû exploiter nos deux cerveaux ensemble avant qu'il parte faire un remake de Rambo.
- Pour les reproches concernant les fondateurs, je suis un vrai biberon magique.
Je ne serais jamais à court de ressources concernant tout ce que je reprochais aux "hautes instances de mes deux". Mais là, face à une telle offrande qu'était celle de se défouler sur des démons, comment dire non. Des punching-balls gratuits, comment refuser. Je n'aurais qu'à imaginer la tête d'Alejandro sur chacun d'entre eux.
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Sujet: Re: Karma is definitely a bitch (Alejandro) Ven 11 Fév - 14:25
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Daisy avait une dent contre les fondateurs, ce qu'Alejandro comprenait. Il savait très bien qu'ils étaient loin d'être parfait. Alex était réaliste, même du temps des trois sorcières Halliwell c'était pareil. Tout ce qui les sortaient de leurs zones de confort ils détestaient. Si Alejandro les avait rejoint en premier lieu c'était pour faire honneur à sa famille. Puis quand Alex avait compris qu'il pouvait les emmerder encore plus en les rejoignant ça l'avait aidé à prendre sa décision. Le fondateur voulant faire changer les choses de l'intérieur mais essentiellement sur le terrain contrairement à la plupart de ses collègues. Ou alors c'était juste son côté Valkyrie qui le poussait à vouloir briser des mâchoires. Les fondateurs avaient fait de bonnes choses aussi. Ils avaient élu un nouveau pouvoir des trois. Si Chaz l'héritier de la source s'était imposé comme le champion choisi par Cornelius. Alex se souvenait avoir participé à cette conversation, à peine un peu trop ennuyé par les temps de discussions de tous les fondateurs. Il était possible qu'Alejandro ait choisi la jeune femme en entendant parler de son caractère, outre le fait qu'elle soit un hybride elle détestait les fondateurs et Alex savait qu'elle ne se laisserait pas marcher sur les pieds. Et savoir que Daisy emmerderait un maximum de fondateurs. Au fond c'était ce qui lui plaisait le plus, quelqu'un qui aimait les emmerder autant que lui.
"- Primo, je ne suis pas télépathe, d'où la magie de la communication. Secundo, si on est en plein piège, nous séparer est clairement ce qu'ils ont dû prévoir depuis le début..."
"- Et alors ça change quoi puisqu'on va les battre !"
Alejandro leva les yeux au ciel, il n'avait pas pour habitude du travail d'équipe. Principalement parce que le fondateur ne laissait jamais quelqu'un être assez proche. Il avait tous tendance à fuir à cause de son caractère et des prises de risque dont Alex était trop friand. Seulement rester en place pour attendre qu'on vienne le déloger pour s'en prendre à lui ce n'était pas dans sa nature bien au contraire. Il allait à l'avant du danger quitte à perdre un combat.
"- Je rappelle que j'ai été sorcière bien plus longtemps que je ne suis être de lumière. Et qu'en tant que sorcière, on utilise également, en plus de mon "arsenal", cette chose merveilleuse appelée un sort. Chose efficace pour offrir des distractions sans avoir à servir d'appât. Je dis ça, je ne dis rien, hein..."
"- Et pourquoi vous les lancez pas vos sorts au lieu de me faire la conversation pendant que l'ennemi avance ? Je suis votre collègue qui se trouve être un fondateur, je ne suis pas là pour vous prendre par la main."
Alejandro n'était le mentor de personne, il n'était doué pour ça. Et il ne le voulait pas. Son travail à lui était d'être sur le terrain. Sa nature de Valkyrie l'emportait sur sa nature de sorcier. Cogner sur tout ce qui bougeait, ce comportement auto destructeur lui permettait de ne pas trop réfléchir sur sa condition et sa place dans ce monde. Quand Alejandro lui avoua qu'il valait mieux que lui y passe qu'un membre du pouvoir des trois, la réaction de Daisy était au summum du sarcasme.
"- Oh quelle magnifique déclaration d'amour, je suis si touchée..."
"- Comme un bon vin je suis un goût qui s'acquiert avec le temps."
Il lui adressa un faux sourire, pendant qu'ils se chamailler les démons avaient le temps de repenser un plan. Jetant un coup d'oeil derrière lui, Alejandro voulait qu'ils passent à autres choses, s'avouant leurs sentiments respectifs plus tard quand ils rentreraient à la caserne.
"- Pour les reproches concernant les fondateurs, je suis un vrai biberon magique."[/color]
"- Et bien voilà un point commun on avance. Maintenant allons leur botter les fesses ça nous fera du bien."
Sans attendre la moindre remarque, Alejandro chargeait de nouveau. Bloquant les pieds de certains démons les immobilisant grâce à son pouvoir de roches. Utilisant ses explosions dès que l'un d'entre eux s'approchait pendant qu'il travaillait au corps celui qui se trouvait sous ses poings.
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C'était avec ça que j'allais devoir bosser tous les jours désormais ? Par "ça" je désignais cet emmerdeur de fondateur qui était supposé être mon coéquipier attitré. Si je n'avais pas sauté de joie en le découvrant, à ce moment précis, je visualisais ce qu'allait être mon avenir professionnel. Et j'en venais presque à regretter que la brèche vers le Tartare ait été refermée. Si elle avait été encore là, j'aurais pu sauter dedans. Ou non mieux, j'aurais pu y pousser Alejandro.
- Ça change qu'on a un foutu blessé sur les bras !
Je levais les yeux au ciel. Bien qu'on allait les vaincre, mais ce n'était pas le propos de notre problème. Non parce que pour rappel, on était là en tant que secouristes de base. Ce qui voulait dire qu'il n'y avait pas que nous deux. C'était d'ailleurs la raison pour laquelle j'étais encore là. Le blessé. Parce que sans lui, je me serais déjà barrée, laissant le fondateur jouer à la bagarre tout seul avec ses copains démons. Mais je m'inquiétais surtout pour le blessé. On était responsable de lui moralement. Et puis je restais aussi un peu pour nous éviter la paperasse qu'on aurait à faire si on l'abandonnait. D'ailleurs j'avais comme dans l'idée qu'Alejandro devait détester la paperasserie autant que moi.
- J'ai réussi à soigner le plus gros de sa blessure et je l'ai "endormi" pour faciliter la donne, mais il existe toujours. Non parce que je rappelle qu'on est là suite à une intervention, ce n'était pas un rencard baston.
Alors je n'étais pas contre ce genre de rencard. Bastonner des démons était toujours distrayant que de trouver un sujet de conversation pour éviter un silence gênant dans un bar ou autre. Mais un fondateur serait le dernier de mes choix. Encore plus un casse-couille comme lui. Quand j'évoquais l'idée de lancer un sort plutôt que de nous séparer en deux groupes de 2/1, au lieu de reconnaître ses tords, il me sortit une énième remarque digne d'un des représentants de sa fonction.
- Bah oui, parce que les sorts, c'est interchangeable... On se demande à quoi servent les grimoires et l'École de magie, suffit de prendre le premier sort qui tombe sous la main.
Bien sûr que je n'avais pas besoin de lui pour utiliser un sort. Mais j'avais besoin d'entrevoir son plan pour choisir le sort le plus adéquat et celui qui nous serait le plus utile. C'était l'un des principes de la communication entre collègue. Transmettre à l'autre les informations qu'on avait ou les idées qu'on entrevoyait pour que ça donne naissance à quelque chose qui s'appelle la cohésion. Quand je voyais Alejandro, je commençais à comprendre pourquoi les Sarcana ou le camp du Mal arrivaient si vite à gagner du terrain. Parce que les fondateurs, en plus d'être butés, avec des valeurs intolérantes d'un ancien temps, étaient clairement des brêles pour diriger ou au moins coordonner des troupes. Niveau zéro en stratégie. Non parce que pour que j'en sois à être la voix de la sagesse entre nous deux, ce n'était pas rassurant sur l'avenir de notre binôme. Non je n'attendais pas de lui qu'il me tienne la main, mais là j'avais la sensation que c'était moi qui allait devoir tenir la sienne.
- Oui, ça j'avais noté que vous étiez bien un fondateur...le collègue, ça reste à voir.
Et dire qu'il était bien un fondateur, dans ma bouche, c'était tout sauf un compliment. D'un coup, j'avais bien un sort en tête, mais pas de ceux qui nous aideraient à vaincre les démons. Plus un de ceux que j'avais envie d'utiliser pour le vaincre, lui. Quand il me lança qu'il était comme le vin à se bonifier avec l'âge, je haussais les épaules avec une moue moqueuse.
- Quel dommage, je ne bois jamais d'alcool. J'ai peur d'être vite saoulée et j'ai pour principe d'éviter tout ce qui favorise la perte de contrôle.
Heureusement pour lui, des démons s'approchèrent, m'offrant un défouloir plus que bienvenue. Notre échange verbal fut interrompu quelques minutes, chacun devant composer avec ses adversaires. Ayant eu raison des miens et Alejandro étant en train de composer avec de nouveaux arrivants, je checkais une nouvelle fois notre blessé, pour vérifier que la formule de semi-coma faisait toujours son œuvre et qu'il ne risquait pas de se réveiller. J'avais également activé mon bouclier pour avoir le temps de vérifier qu'il n'avait pas été de nouveau blessé ou que nous n'en avions pas raté à notre arrivée. Mais il semblait ne pas avoir d'autres blessures. Première bonne nouvelle de cette foutue journée. Maintenant, il nous fallait un sort pour qu'on puisse se replier. Et je crois que je venais de trouver celui qui nous fallait.
- J'ai eu idée. Mais tu vas devoir lâcher ton jouet et revenir par ici.
Espérons que ça marche. Et surtout que Rambo accepte de faire une pause trente secondes pour suivre l'idée d'une vulgaire sorcière. Ah bah, il m'avait dit de faire preuve d'initiative. c'est ce que je comptais faire.
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Sujet: Re: Karma is definitely a bitch (Alejandro) Ven 25 Fév - 16:07
Bad day ? Bad everything... If you can't handle me at my worst, then you sure as hell don't deserve me at all.
Alejandro était un emmerdeur invétéré. Qui que vous soyez, quoique vous soyez. Des gens importants à ceux qui n'étaient pas considérés comme tel. Le fondateur ne s'arrêtait pas à ça. Au contraire, plus les personnes étaient suffisantes et pire Alejandro devenait. La limite entre sa nature de Valkyrie et sa personnalité devenait de plus en plus floue. Il ignorait d'où ça lui venait aucune personne de sa famille n'était comme ça au contraire. Tous plus sages les uns que les autres, des inspirations pour beaucoup de sorciers, rien que d'y penser ça lui donnait la nausée.
"- Ça change qu'on a un foutu blessé sur les bras !"
"- Blessé que vous avez guéris et protéger non ?"
Alex ne voyait pas le problème, elle pouvait guérir le fait que Daisy reste en arrière pour protéger le blessé pendant que le fondateur nettoyé le terrain lui semblait l'option la plus logique. Mais non il fallait que ça ne passe pas auprès de Daisy la terreur des êtres de lumières.
"- J'ai réussi à soigner le plus gros de sa blessure et je l'ai "endormi" pour faciliter la donne, mais il existe toujours. Non parce que je rappelle qu'on est là suite à une intervention, ce n'était pas un rencard baston."
Alejandro regrettait qu'un démon ne surgisse pas de nulle part, préférant parler avec ses poings que perdre son temps dans cette conversation qui ne se terminerait jamais, les deux parties étant campés sur ses positions, trop borné pour envisager un autre point de vue.
[color=#336699]"- Bah oui, parce que les sorts, c'est interchangeable... On se demande à quoi servent les grimoires et l'École de magie, suffit de prendre le premier sort qui tombe sous la main."
"- Vous pensez trop si vous avez un sort à jeter, faites le , si vous avez une attaque à balancer, faites le. Sur le terrain y'a pas le temps de se concerter pour trouver la meilleure option, on suit ses tripes."
L'armée l'avait formé ainsi, suivre les ordres était la seule chose avec laquelle Alejandro avait le plus de mal. Cependant toutes ses missions ils les avaient remplis et avaient agi en suivant ce que son instinct et ses tripes lui dicter, ayant trop vu de collègue qui pensait avec une minutie extrême leur prochain coup se faire détruire.
"- Oui, ça j'avais noté que vous étiez bien un fondateur...le collègue, ça reste à voir."
"- Et vous êtes une sorcière du pouvoirs des trois, enchanté en quoi ça nous avance ?"
Elle pouvait toujours utiliser le mot fondateur comme une insulte, Alejandro en était devenu un pour sa famille, rien de plus. Cette appartenance il ne l'aimait pas mais Alex ne la détestait pas non plus. Alejandro en avait strictement rien à faire, tout comme le fait qu'on l'aime ou qu'on le déteste, c'était le problème des autres pas le sien.
"- Quel dommage, je ne bois jamais d'alcool. J'ai peur d'être vite saoulée et j'ai pour principe d'éviter tout ce qui favorise la perte de contrôle."
"- Alors qu'être une control freak ça saoule les autres. Vous devriez de temps en temps essayer un verre de vin ça vous ferez du bien ou n'importe quoi d'ailleurs qui vous fasse lâcher prise."
Le voilà le problème Daisy était dans le contrôle quand Alejandro en ignorer jusqu'à la définition du mot Partant dans tous les sens sans la moindre retenu. Suite à ça, les démons arrivèrent et Alejandro laissa parler sa frustration en s'occupant d'eux. Se perdant dans la bataille comme souvent, c'est la voix de Daisy qui le sortit de cet état.
"- J'ai eu idée. Mais tu vas devoir lâcher ton jouet et revenir par ici."
Alejandro attrapa la tête du démon entre ses mains avant de concentrer son pouvoir d'explosion. Une fois réduit en poussière, le fondateur retourna auprès de la sorcière, se demandant ce qu'elle pouvait bien lui vouloir. Quelque chose avait changé et il en fit part à la sorcière.
"- On se tutoie maintenant ? Bien. Qu'est-ce que tu proposes ?"
Sans aucun sarcasme, ou marque de cynisme Alejandro était à l'écoute de ce que Daisy avait à lui proposer. Sur le terrain il n'y avait plus aucune étiquette, pas de sorcière, pas de fondateurs. Justes deux personnes qui devaient survivre et pour sa Alejandro était prêt à tout, sans la moindre hésitation.
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Il me rendait dingue. On allait finir par s'entretuer un jour, ce n'était pas possible autrement... Je venais de lui rappeler qu'on avait un blessé sur les bras et tout ce qu'il me sortait, c'était que je venais de le guérir alors que tout se passait nickel... Alors déjà oui, j'avais guéri le blessé et je lui offrais ma protection, mais donc vu que j'avais géré le problème seule, il me refilait le bébé pour qu'il puisse continuer de jouer au GI Joe ? Mais si j'avais su ça, je serais venue seule à cette mission ou j'aurais demandé de l'aide à l'un des deux membres du pouvoir des 3 comme Chaz, Jake ou même son ami Chase le phœnix pas causant, tiens... Déjà on serait déjà reparti si j'avais été avec l'un d'eux, mais en plus je ne ressentirais pas cette sensation qui était celle où j'hésitais entre Alejandro et les démons pour savoir qui j'avais le plus envie de vaincre...
- Ça explique tellement de choses...
Notamment pourquoi on était autant dans la merde en général. Si là-haut, ils étaient tous comme Alejandro, ça confirmait la vision négative que j'avais d'eux. En gros, ils donnaient la sensation de tout maitriser avec leurs directives en pagaille, mais il semblerait que les sorciers doivent se démerder. Si ça finissait bien, les fondateurs se récupéraient les lauriers et si ça foirait, c'était la faute à l'incompétence des sorciers. Définitivement des politiciens. Et voilà que maintenant, il venait me dire que je pensais trop. Un comble.
- Et vous pas assez. Espérons que ça suffira.
Mais si c'était moi le cerveau du duo, alors qu'il était le fondateur, l'un des membres de la "haute autorité" -bien évidemment, c'était sarcastique- on était grave dans la merde. J'étais loin d'être stupide, mais disons qu'au sein du pouvoir des 3 bénéfique, j'aurais plus tendance à me fier au talent stratégique de Chaz qu'au mien. En général, j'étais plus celle à rapidement foncer. D'une certaine manière, j'étais la tornade du trio. Alors si avec Alejandro, je devais être celle qui pense pour deux... L'avenir ne risquait pas d'être glorieux. Il n'était pas censé faire partie des casse-couilles adeptes des plans à suivre ? Ok, je ne les suivais pas souvent, mais il y avait une différence entre avoir un plan et l'envoyer chier et ne pas avoir de plan. Nan parce que là il venait quasiment de me dire "allez-y faites un truc magique et advienne que pourra..." S'il n'avait pas été un fondateur et mon binôme, j'aurais presque pu le trouver cool. Mais le fait qu'il était mon boulet à la cheville suffisait à ce qu'au contraire, il me gonfle davantage. Moi, la rebelle anti-règle, il était en train de m'obliger à être la voix de la raison. Comme si j'étais...une être de lumière. Hors de question que je devienne comme un de ces emmerdeurs donneurs de leçons. Encore moins à cause d'un foutu fondateur incompétent. Enfin encore plus incompétent que ne le sont les fondateurs en général, bien sûr. Quand il me suggéra l'idée de me prendre une cuite, que ça ne me ferait peut-être pas de mal, j'eus un petit rire amer.
- Entre boire de l'alcool pour lâcher prise et prendre le risque de voir mes pouvoirs devenir un danger pour les autres ou exposer la magie, j'ai dû faire un choix. Tout le monde n'a pas le privilège de pouvoir lâcher prise.
D'ailleurs à ce moment précis, je dus repousser un démon qui s'approchait, me rappelant que j'étais une sorcière avec tout ce que ça imputait de responsabilité. Je devais protéger les innocents du mal, mais je devais aussi les protéger de ma propre puissance. Sans compter que j'avais été éduquée et formée par une sorcière control freak. Et jusqu'à présent, la façon dont j'avais été formé n'avait pas perturbé les fondateurs outre mesure. J'avais même comme l'impression qu'ils étaient satisfaits que j'ai été formé de manière quasi militaire et que leur problème était bien plus que je refusais d'être un bon petit soldat léchant leur bottes, que le fait que je refuse de toucher à l'alcool.
- Pourquoi ça offusque ta sensibilité de fondateur... pas assez de séparation entre ton statut et le mien ?
Oh pitié qu'il me dise oui. Comme ça non seulement, je continuerais, mais en plus je le ferai en sachant que ça l'emmerderait... bah quoi ? Il n'était pas le seul emmerdeur du binôme. Moi aussi, j'avais une réputation de chieuse à sauvegarder. Mais au lieu de ça, il demanda mon idée.
- Un leurre.
Bon ok, j'allais devoir être plus claire et en explication version accélérée du plan.
- Variation magique d'une boucle vidéo sur une caméra de surveillance. Nous ici en train de se battre contre eux et de s'engueuler, alors que je nous éclipse tous les trois au camion. Toi jouant avec le comité d'accueil. Mais pour que je nous éclipse tous les trois, va falloir que tu rapproches. Et je vais même devoir te toucher.
J'ignorais s'il savait s'éclipser. Jusqu'à présent, il ne s'en était pas servi. Peut-être qu'il ne pouvait pas, ou peut-être qu'il pouvait se téléporter autrement. Mais si l'idée devait se faire, on devait être synchro. Et l'éclipser en même temps que le blessé et moi et était le moyen le plus sûr de l'être. Parce que soyons honnêtes, lui et moi on avait un degré de coordination proche de zéro. Ce n'était pas maintenant qu'on risquait de monter ensemble une équipe de cheerleaders pour l'équipe du Bien. En attendant il allait falloir qu'il se décide vite, parce que dès le moment où je commencerais le sort, notre délai serait court. Un pouvoir d'illusion aurait été clairement plus efficace pour ça, mais on devait faire avec les moyens du bord. En l'occurrence un sort. J'aurais pu essayer de faire que son effet soit plus long, mais comme Alejandro l'avait dit, j'allais devoir balancer un sort et après moi le déluge. Enfin il l'avait pas dit comme ça, mais c'est comme ça que j'avais choisi de le comprendre.
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Sujet: Re: Karma is definitely a bitch (Alejandro) Lun 18 Avr - 12:44
Bad day ? Bad everything... If you can't handle me at my worst, then you sure as hell don't deserve me at all.
Alejandro le devait à sa nature de Valkyrie il en était certain, mais l'idée d'aller se battre le transformer en sale gamin. L'hybride oubliait tout ce qui l'entourait ne rester plus que lui et sa cible. Jamais il n'aurait voulu faire comme ses autres fondateurs donnaient les ordres et regarder les sorciers se dépêtrer de la situation. Lui donnait l'exemple, sans doute pas le meilleur exemple à suivre mais jamais Alejandro n'aurait supporté de se retrouver enfermer derrière un bureau. Le fondateur essaya de lui expliquer que sur le terrain il se fiait à son instinct plus qu'à sa logique.
"- Ça explique tellement de choses..."
"- Si c'est un bureaucrate dont vous avez besoin il faudra vous tourner vers un autre fondateur. Je laisse pas les sorciers dans un merdier que j'ai créé sans leur venir en aide."
De fondateurs Alejandro en avaient que le nom. S'il les avait rejoint s'était plus par tradition familiale qu'autre chose. N'aimant pas les vieilles institutions qui boudaient le changement, le sorcier s'était éclaté à semer le chaos même au sein de ses pairs. Voulant les forcer à regarder le monde pour lequel ils s'étaient battu tomber doucement aux mains de l'ennemi. Il était temps que ça change pour le bien des innocents qui se retrouvaient au milieu de tout ce merdier.
"- Entre boire de l'alcool pour lâcher prise et prendre le risque de voir mes pouvoirs devenir un danger pour les autres ou exposer la magie, j'ai dû faire un choix. Tout le monde n'a pas le privilège de pouvoir lâcher prise."
"- Je vous parle d'un verre pas de vous mettre une caisse. Tout le monde peut lâcher prise. Il y a ceux qui le font et ceux qui le refusent. Ne vous condamnez pas à la prudence pour une quelconque bien pensance. Pour ce qui est de l'exposition de la magie. Peut-être que ça ferait réfléchir les fondateurs sur leur conduite si ça produisait un peu plus souvent."
Alejandro le pensait vraiment. Les humains passaient leur temps à inventer des univers débordant de magie sans se douter une seule seconde que ce n'était pas une invention. Simplement une réalité à laquelle il se refusait de croire. La faille dans le Tartare en était la preuve. Le fondateur songeait que ce monde avait besoin d'être secoué. Les démons l'avaient bien compris et ils parvenaient à se coordonner, agissant dans l'ombre avec une discrétion certaine. Puis Daisy le tutoya ce qui le surprit. Non à cause d'une quelconque supériorité à laquelle il ne croyait pas, mais parce qu'il s'était attendu à bouffer du vous tout le temps et ça l'avait gonflé.
"- Pourquoi ça offusque ta sensibilité de fondateur... pas assez de séparation entre ton statut et le mien ?"
"- A vrai dire je déteste le vouvoiement ça fait vieux con. Je t'en fais cadeau de celle là. Et ce statut n'est qu'un mot. Et on se bat ensemble tu vois une différence ?"
"- Un leurre."
Alejandro cligna des yeux. Pour être rapide c'était rapide, mais le sorcier attendait la suite du plan qui ne venait pas, il agita la main pour l'inviter à poursuivre avant de reprendre la parole.
"- J'aime les plans concis mais là j'aimerais un peu précision précisions."
"- Variation magique d'une boucle vidéo sur une caméra de surveillance. Nous ici en train de se battre contre eux et de s'engueuler, alors que je nous éclipse tous les trois au camion. Toi jouant avec le comité d'accueil. Mais pour que je nous éclipse tous les trois, va falloir que tu rapproches. Et je vais même devoir te toucher."
"- Me toucher quel horreur, tu penses y arriver sans te transformer en statue de sel ?"
Alejandro lui adressa un large sourire, aimant être sarcastique à souhait tout en jouant sur la haine de Daisy pour ce qu'il représentait. Et sans attendre Alejandro tendit la main vers la jeune femme. Il s'agissait du plan de Daisy et Alejandro n'allait rien faire pour le compromettre. Alors le sorcier la laissa lancer son sort pendant que lui se concentrer sur son pouvoir d'explosion d'énergie. Pendant que le sort de Daisy servirait d'écran, l'explosion les soufflerait, d'une pierre deux coups.
"- Je vais leur laisser une petite surprise pour qu'ils se souvienne de nous."
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Alors que je commençais à entrevoir -via Alejandro- pourquoi les sorciers étaient autant livrés à eux même tout en étant autant gavés d'ordres et de lois pour beaucoup bien foireuses, le fondateur me mentionna qu'il n'était pas un bureaucrate et qu'il était plus du genre à aider les sorciers avec la merde qu'il créait. Je me mordis la lèvre en secouant la tête pour me retenir de rire. Parce que donc, là, il était en train de m'aider… à quoi ça ressemblait quand il ne le faisait pas ?
- Oh, c'est de l'aide, ça... d'accord...
Ok, bon quand on rentrera à la caserne, il faudrait clairement qu'on essaie de communiquer sur le concept d'aide et de travail d'équipe. Pourquoi je sentais déjà qu'on allait s'engueuler... encore.
- Et si j'ai besoin de quelqu'un, pour quoi que ce soit, un fondateur serait la dernière personne vers qui je me tournerais. Et par dernière, je veux dire, si c'est la seule âme qui reste sur Terre.
Et encore. En cas d'Apocalypse. Parce que me voir aller demander de l'aide à un fondateur, c'était déjà signe que la fin du monde était en train de se produire. Par contre, je tenais à rectifier un fait.
- Pour info, je ne considère pas les fondateurs comme des bureaucrates. Je vous considère comme des politiciens. Et il y a des politiciens qui vont sur le terrain. Mais sur le terrain ou derrière un bureau, la politique reste toujours la même, le discours change de forme, mais jamais de fond.
J'avais du respect pour les bureaucrates, c'est-à-dire ceux qui bossaient derrière un bureau et effectuant de l'administratif. Non, mon problème, c'était que les fondateurs étaient à mes yeux un équivalent magique des criminels en col blanc bien hypocrites qu'étaient les politiciens. Et oui, ils servaient le camp du Bien Mais ce n'était pas pour rien que l'expression "L'Enfer est pavé de bonnes intentions" existait. Vous savez pourquoi les fondateurs sont appelés "fondateur" ? Parce que ça sonnait mieux que "trou du cul" à l'oreille.
- Il y a exposition et exposition. L'exposition forcée par perte de contrôle, c'est le risque de mettre en danger les innocents. Est-ce que la magie devrait être cachée ? Probablement pas. Mais ce sont vos règles et vos lois qui ont créé un environnement où on n'a plus vraiment le choix de faire autrement. Pas sans mettre en danger les humains. Et en ce qui concerne l'alcool, la sorcière qui m'a élevée m'a appris qu'un bon soldat doit savoir entretenir ses armes et qu'un excellent soldat a conscience que son corps en est une, d'arme. Alors si ce n'est pas pour s'aider à perdre le contrôle, quel est l'intérêt d'en boire ?
Sans compter qu'il existait déjà un breuvage merveilleux et magique qui s'appelait le café. Mais nous n'avions pas le temps de débattre sur pourquoi boire ou ne pas boire. D'ailleurs, pourquoi Alejandro me conseillait de prendre un verre de temps à autre ? Il avait des actions chez les fabricants d'alcool ou quoi ?
- Vraiment ? Maintenant que VOUS le dites...
Ça devenait bien plus tentant de le vouvoyer que de le tutoyer. Il venait de me dire qu'il trouvait que ça faisait vieux con. Et si je pensais la même chose, dans le cas présent, ça semblait tellement plaisant de lui faire ressentir ça en continu. Non en fait, j'allais le tutoyer, mais je gardais à l'esprit de ressortir le vouvoiement de temps à autre. De manière stratégique, quand j'aurai envie de l'emmerder un maximum. Il allait regretter de m'avoir dit ça, il venait de m'offrir un magnifique bâton pour le faire battre à retardement. Passé ce moment d'échange linguistique, je lui exposais donc mon plan. Précisant au passage que je devrais établir un contact physique avec sa personne.
- Qui a dit que le danger était pour moi ? C'était pour te prévenir que c'était dans une optique de t'éclipser, pas de te tripoter. Ou autre.
Je répondis à son sarcasme par un sourire qui était sur le même ton. Quand j'avais évoqué "le risque" de le toucher, c'était pour le prévenir que j'avancerais ma main pour l'emmener avec nous, pas pour essayer de lui en coller une. Tout aussi tentant que ça avait été jusqu'à présent, je dois l'avouer. Mais l'idée qu'il s'imagine que j'avais peur de finir en statue de sel pour lui prendre le bras, c'était un honneur que j'étais désolée-ou pas- de décevoir. Mais le plan était désormais en marche. Alors qu'Alejandro était en train de leur réserver un "cadeau" d'adieu, je récitais le plus bas possible la formule. Si les démons devaient se douter qu'on planifiait de s'enfuir, ils ne devaient pas entendre ma formule pour deviner comment. Nous avions eu de la chance qu'ils n'aient pas entendu tout à l'heure l'explication de mon plan, alors autant continuer sur cette voie. Une fois qu'Alejandro et moi avions fait chacun de notre côté ce que nous avions à faire, je pris le fondateur par un bras et le blessé par l'autre et je nous éclipsais au camion. Je relâchais le fondateur et lui offris un énième sourire sarcastique, couplé d'une voix un peu trop mielleuse pour être honnête.
- Rassure-toi, je saurai dominer les effets que ça me fait d'avoir ainsi touché ta peau sacrée de fondateur... et ils sont à toi.
Je désignais d'un signe de tête le comité d'accueil qui arrivait. Non pas que je ne voulais pas me battre, l'envie était grande de me défouler sur quelqu'un, mais je désirais vérifier avant que notre éclipse n'avait pas endommagé le blessé que j'avais pu stabiliser ou pris le risque de le réveiller de cette espèce de stase magique. Sans compter que si je devais aller me battre, je devais me préserver pour être efficace dans une potentielle attaque rapide. C'est que je venais, dans un délai relativement court, de semi-guérir un blessé, utiliser plusieurs sorts et une partie de mes pouvoirs, mais surtout de m'éclipser avec deux personnes dont un blessé. Et si j'étais une habituée de l'éclipse simple ou de l'éclipse avec une autre personne, en emmener deux avec moi, c'était encore assez rare pour que ma gestion d'énergie ne soit pas aussi fluide que d'ordinaire. Mais il était hors de question que je le dise à un fondateur. Heureusement il y avait assez de démons pour qu'il aille "jouer" avec et m'oublie.
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Sujet: Re: Karma is definitely a bitch (Alejandro) Jeu 28 Juil - 18:18
Bad day ? Bad everything... If you can't handle me at my worst, then you sure as hell don't deserve me at all.
Deux fortes personnalités qui essayaient de s'entendre, deux fonceurs qui... Non ça ne fonctionnait pas. Pourtant ont les avaient mis en équipe pour une raison. Et si on lui avait collé dans les pattes parce qu'il était un emmerdeur notoire, Alejandro se demandait qu'elle était la réputation de Daisy, pour que ce soit lui qu'on lui envoie. On ne pouvait pas dire que cette première mission se passait bien.
"- Et si j'ai besoin de quelqu'un, pour quoi que ce soit, un fondateur serait la dernière personne vers qui je me tournerais. Et par dernière, je veux dire, si c'est la seule âme qui reste sur Terre."
"- Et moi vers une sorcière donneuse de leçon, au moins on est d'accord sur ça on progresse."
Dire que ce n'était pas gagné entre eux était un euphémisme. Alejandro ne connaissait que trop bien ses défauts, il les reconnaissait d'ailleurs, et quand ça pouvait emmerder quelqu'un le fondateur les chérissait. Oui il vivrait seul et crèverait seul dans son coin. Peut être que Céleste le pleurerait un peu. Il espérait juste avoir été une bonne figure paternelle pour elle. Mais là il ne s'agissait pas de Céleste alors il pouvait se montrer aussi immature qu'il le voulait. Et si on le prenait pour un con et bien Alejandro se comportait comme un con.
"- Pour info, je ne considère pas les fondateurs comme des bureaucrates. Je vous considère comme des politiciens. Et il y a des politiciens qui vont sur le terrain. Mais sur le terrain ou derrière un bureau, la politique reste toujours la même, le discours change de forme, mais jamais de fond."
"- Deux choses que je déteste. J'ai l'air d'être comme les autres fondateurs ?"
"- Il y a exposition et exposition. L'exposition forcée par perte de contrôle, c'est le risque de mettre en danger les innocents. Est-ce que la magie devrait être cachée ? Probablement pas. Mais ce sont vos règles et vos lois qui ont créé un environnement où on n'a plus vraiment le choix de faire autrement. Pas sans mettre en danger les humains. Et en ce qui concerne l'alcool, la sorcière qui m'a élevée m'a appris qu'un bon soldat doit savoir entretenir ses armes et qu'un excellent soldat a conscience que son corps en est une, d'arme. Alors si ce n'est pas pour s'aider à perdre le contrôle, quel est l'intérêt d'en boire ?"
"- Et les procès de Salem ? La plupart n'étaient même pas des sorcières et pourtant toutes on été condamnés. L'humanité n'arrive même pas à s'entendre entre eux. Vous pensez qu'ils vont réagir comment à l'existence d'un monde qui n'as aucun sens pour eux ? Vous ouvrez cette boîte de Pandore et c'est terminé. Les gens s'accuseront entre eux par peur ou pour par intérêt. Et vous serez toujours une arme, que vous ayez un coup dans le nez ou que vous soyez sobre."
Si Alejandro partageait un point commun avec le reste de ses collègues résidait dans le fait qu'il préférait que la magie reste cachée. Il n'avait pas toujours pensé comme ça. Là encore il pensait à Céleste et si jamais quelqu'un osait s'en prendre à elle, parce qu'elle était différente, il savait qu'il ferait un malheur. Puis Alejandro déclara qu'il préférait être tutoyé que vouvoyer. Pour Daisy l'occasion était trop belle.
"- Vraiment ? Maintenant que VOUS le dites..."
"- Vous vous comportez exactement pareil que la personne que vous détestez. Fascinant..."
Aucun des deux ne baisserait les armes, au moins ils avaient compris ça. Qu'est-ce que ça disait sur eux ? Qu'ils étaient têtus comme deux mules. Ils arrivèrent cependant à passer à un plan, que Daisy avait concocté et qu'Alejandro avait écouté avec attention.
"- Qui a dit que le danger était pour moi ? C'était pour te prévenir que c'était dans une optique de t'éclipser, pas de te tripoter. Ou autre."
"- N'as pas d'humour, c'est noté."
Lui offrant du temps et une distraction il s'occupa de leur laisser de quoi occuper les démons pendant un moment le temps que Daisy ne récite sa formule. Puis Daisy attrapa son bras avant de les éclipser.
"- Rassure-toi, je saurai dominer les effets que ça me fait d'avoir ainsi touché ta peau sacrée de fondateur... et ils sont à toi."
"- Enfin une bonne nouvelle."
C'était enfin sa partie, Alejandro pouvait enfin passer ses nerfs sur des démons et ne comptait pas s'en priver. Il ne laissa aucun d'entre eux s'approcher de Daisy et de l'ambulance. Si elle avait fait sa part, c'était à lui d'assurer la sienne et bien rapidement il ne restait plus de démons. Alejandro avait alterné entre corps à corps et combats à distance à l'aide de ses pouvoirs. Il ne prenait jamais ses ennemis en traître quand il se battait, c'était sans doute son côté valkyrie. Ayant terminé, il prit quelques secondes le temps de prendre une profonde inspiration avant de donner trois coups contre les portières arrière de l'ambulance.
"- On est bon. Comment il va ?"
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En l'entendant m'appeler la "sorcière donneuse de leçon" j'eus un hoquet teinté de rire. C'était l'hôpital qui se foutait de la charité ?
- J'émets une opinion. Donner des leçons, c'est votre domaine. Mais je suis ravie de voir qu'on s'entendra lors de la prochaine apocalypse.
Ce qui était une motivation supplémentaire pour empêcher qu'il y ait un jour une apocalypse.
- Je réserve mon jugement pour plus tard.
J'attendais de voir avant de dire ouvertement si c'était un énième politicien "de terrain" ou s'il était moins un connard qu'il n'en avait l'air. Mais je n'allais pas le croire juste parce qu'il me disait qu'il détestait ça tout autant que moi. Détester quelque chose et ne pas être ce quelque chose, c'était différent. On pourrait très bien être ce qu'on détestait. C'était aussi pour ça que les psys existaient. Des gens qui se détestaient eux-mêmes, c'était leur gagne pain. Sans compter que c'était à la mode en ce moment le délire "je ne suis pas comme les autres filles". Enfin là, ça serait la variante "je ne suis pas comme les autres fondateurs".
- Salem est la preuve que c'est trop tard pour que la magie puisse être révélée. Mais je n'y vois pas la preuve qu'elle aurait dû être cachée au commencement
Les gens ont peur de ce qui est différent, c'est un fait. Et on faisait partie de ces gens. Mais aujourd'hui, j'étais persuadée que ce serait le fait qu'on a été un secret plus que la magie en elle-même qui les effraierait. Le côté "Si tu t'es caché, c'est que tu avais peut-être quelque chose à te reprocher." Mais la magie ne s'est pas cachée au commencement parce qu'ils auraient eu peur de nous. Ça avait été fait parce qu'on avait peur d'eux. Et aussi un peu parce que c'est plus facile de créer ses propres règles quand on a le moins de personnes à qui rendre des comptes. C'était trop facile de tout mettre sur le dos des humains.
- Mais on est d'accord tous les deux sur le fait que c'est trop tard pour revenir en arrière.
Oui, je venais d'acter que j'étais d'accord avec lui pour au moins une chose. Allons-y sortons la fanfare et faisons péter les confettis, parce que ça serait peut-être la seule fois où on pourrait être d'accord sur une même chose.
- Tu as donné le bâton pour te faire battre. Et c'était si tentant... je m'octroie des plaisirs où je peux.
Il m'avait offert une occasion en or en me disant que le vouvoyer lui donnait la sensation d'être un vieux con. Me dire ça, à moi ? Et s'attendre à ce que je n'en tire pas profit ? On ne met pas une tablette de chocolat devant quelqu'un en espérant qu'il ne va pas le manger. Je ne suis qu'une faible femme. On me donne de quoi emmerder un fondateur, je saute sur l'occasion.
- Ou juste, tu n'es pas drôle ?
Non parce qu'en général, si on ne riait pas, c'était aussi pour ça. Et j'avais beaucoup d'humour, n'en déplaise à l'égo de monsieur. Mais les références bibliques, ça ne donnait pas les meilleures vannes, surtout face à une sorcière. Les sorcières et la Bible, tout ça, tout ça... Ça aurait presque été plus drôle s'il m'avait sorti un truc comme quoi y'avait une ambiance de feu dans ce parking. Enfin, on n'avait pas trop de temps de débattre sur la différence entre ne pas avoir d'humour et reconnaître une blague pas drôle plus tard. Pour le moment, on avait un plan à mettre en action. Le mien, pour rappel. Voilà donc qu'on avait préparé le leurre, le cadeau d'adieu et que je nous avais tous trois éclipsé vers d'autres cieux. Enfin vers l'ambulance, c'était moins loin. Et Alejandro était parti jouer avec les démons restants. Il en fallait peu pour lui faire plaisir. Je saurais quoi lui offrir si je tombais sur son nom lors de ce truc de Père Noël secret que faisait la caserne. En plus, un démon, ça coûte moins de 5 dollars. Pile-poil dans le budget. Et pendant ce temps-là, je m'occupais du blessé. Enfin qui l'était beaucoup moins depuis que je l'avais partiellement guéri tout à l'heure. Mais ses constantes restaient stables et le sort pur le mettre KO et éviter qu'il assiste à tout, continuait de faire son effet. J'entendis trois coups contre la portière. Ah, ça y est, le fondateur avait fini sa petite affaire ?
- Il est vivant, stable et ces jours ne sont plus en danger. Je suis une professionnelle de la santé.
Et puis il était entre les meilleures mains qui soient. Les miennes. Ce n'était pas pour me lancer des fleurs, juste que j'étais secouriste et être de lumière. Le pouvoir de guérison, c'était pratique. Un peu de la triche, comparé aux autres secouristes qui devaient se limiter aux connaissances médicales, mais pratique. Et en plus, j'étais une teigne. Ce qui dans notre métier était un atout, parce que je n'étais pas du genre à vouloir perdre, surtout pas un patient.
PRETTYGIRL
The storm is what they threw at me, the hurricane is what I became.
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Sujet: Karma is definitely a bitch (Alejandro) 
Mouette / Icon : tumblr / Citation : Marylin Monroe
