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We need to talk, "hubby" (Tristan)

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Ivy Goren
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MessageSujet: We need to talk, "hubby" (Tristan) We need to talk, "hubby" (Tristan) EmptyMar 15 Nov - 7:40






We need to talk, "hubby"
@Tristan J. Blackthorn   & @Ivy Goren

début novembre 2030
Novembre serait le mois du chaos. Ça semblait être un fait. On sortait de la journée d'Halloween qui nous avait réécrit l'histoire de notre vie pour un jour de manière... mémorable dirons-nous. Mon frère Rory déprimait de découvrir que durant le jour d'Halloween, il avait vécu son rêve d'être casé avec le phœnix de sa vie. Moi, j'avais vécu un voyage dans le passé où être rousse était encore plus coupable que d'être une créature magique. Traduction, j'avais vécu un flashback en pleine chasse aux sorcières. Pas la période historique la plus festive de base. Mais être une femme, une demi-nymphe et avoir "la chevelure du Diable" dixit les tarés qui avaient tenté de me cramer vive, ça paraissait être l'ultime crime que j'avais commis à leurs yeux. Si mon frère regrettait Halloween, j'étais bien contente d'être revenue à ma vraie vie. Mais visiblement les soulagements semblent être faits pour être de courte durée. Rory avait enfin obtenu le certificat de mon "union sacrée" à Vegas. C'étaient ses mots, pas les miens. Le demi-cupidon en lui tripait plus sur mon mariage que je ne le faisais moi. Moi, je voulais juste savoir avec qui je m'étais mariée. Afin d'aller le voir et de discuter de quoi faire de tout ce merdier. Je savais que c'était une connaissance, du peu que j'avais obtenue de notre enquête post lendemain de cuite. Rien de plus. Mais maintenant que Rory avait le papier, j'allais savoir. Et quand j'ai vu débarquer mon frère à la boutique avec l'info, j'avais vu à sa tête qu'il était sautillant de joie d'avoir enfin résolu sa quête personnelle de trouver "le mari de sa sœur". Moi, je voulais juste savoir. Et désormais, je savais. Tristan Blackthorn. Le dernier que j'aurais imaginé foutre les pieds à Vegas. Et en même temps, il correspondait au peu d'éléments que j'avais obtenus. C'était totalement son style d'être comme un ninja planqué dans la pénombre. J'aurais été en effet ravie de le voir. Et il aurait été du genre à refuser d'être photographié lors de la cérémonie au point que je sois assez contaminée par ses émotions pour avoir utilisé la magie pour le couvrir. Ça devenait d'un coup évident que c'était lui, je ne pouvais pas en douter. De toute façon, c'était son nom et sa signature à côté de la mienne. Ça aurait été compliqué de pas y croire avec le tout sous les yeux. Mais alors pourquoi il ne m'avait rien dit depuis ce temps ! Plus de 6 foutus mois que je cherchais et il était sous mes yeux depuis tout le temps à garder le silence. Je n'étais pas du genre à m'énerver de moi-même. Si mon empathie captait la colère d'un autre, j'y étais réceptive. Mais me mettre autant en colère de moi-même, c'était rare. Visiblement, la légende qui disait que seul un mari pouvait énerver à ce point-là plus pacifique des femmes, semblait se vérifier. Je pris mes clés de voiture, conduisis jusqu'au centre-ville où Tristan devait sans doute être en train de chasser. Je ne savais pas encore où il se trouvait, mais je finirais bien par lui tomber dessus. Il me fallut une heure de recherche dans toutes les ruelles les plus sombres du centre avant de lui tomber dessus. Il commençait même à faire nuit. Mais il en faudrait plus pour me décourager à aller lui parler. Une heure de recherche avait eu pour effet de me faire ruminer plus que de me calmer. Aujourd'hui, ça serait moi qu'il faudrait calmer. Et là, je le vis enfin. Mon "cher et tendre". Ou comme Rory l'appelait jusqu'à présent "le mari de ma sœur." Je m'avançais vers lui, telle une furie tout en le pointant furieusement du doigt.

- Toi, Tristan Jasper Blackthorn.

J'avais utilisé son nom complet, ma voix trahissant la colère et un peu aussi le sentiment de trahison. En appuyant sur le second prénom, celui que j'avais appris via le papier que je tenais dans les mains. Ce papier qui n'était autre que la copie de notre foutu certificat de mariage. Celui qui indiquait noir sur blanc que ce maudit shadowhunter était mon mari.

- Alors "mon cœur" tu comptais venir me le dire quand ?

À ce moment précis, "mon cœur" sonnait davantage comme une menace que comme une promesse affectueuse. Et si d'ordinaire, j'étais plutôt celle qui était contaminée par le chaos émotionnel des autres, là pas besoin d'empathie. J'étais en train de ressentir mon propre chaos émotionnel, bien à moi. Certainement pas la chose la plus rassurante. Rory avait du commencé à le ressentir quand il m'avait filé le papier, parce que contrairement à son habitude, il n'était pas resté avec moi pour en parler ou tenter de me charrier. S'il avait pu capter un millième de ce que je ressentais là maintenant, ça devait expliquer qu'il se soit enfui aussi vite. Je crois qu'il devait y avoir une raison pour que jusqu'à présent, je n'ai jamais pu avoir de souvenirs ou de réponses quant à ce jour J à Vegas. Parce que de tous les noms possibles, Tristan était le dernier auquel j'aurais pensé. Moi, j'étais du genre à me marier bourré. J'étais une demi-nymphe. Mais lui, il avait osé me taire que j'étais sa femme. Et comme une ultime preuve, j'avais posé mes yeux sur sa main gauche et il avait une alliance. Ce même foutu symbole que celui que je portais moi-aussi à la main gauche.


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Dernière édition par Ivy Goren le Sam 9 Sep - 4:13, édité 4 fois
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Tristan J. Blackthorn
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MessageSujet: Re: We need to talk, "hubby" (Tristan) We need to talk, "hubby" (Tristan) EmptyJeu 20 Avr - 19:48



Tristan ne savait absolument plus où il en était et dernièrement tout était pire qu'avant. C'était ce foutu jour d'Halloween qui l'avait mis dedans et pour cause. Il ignorait comme ni même pourquoi mais ce jour là il avait eu le sentiment de vivre une autre vie. Dans celle là sa famille n'avait jamais fricoté avec le Cercle. Les Blackthorn était puissant, aimé et respecté pratiquement autant si ce n'était plus que la famille Lightwood. Et Tristan était en passe de devenir le plus jeune inquisiteur. Même sa santé mentale semblait ne plus être un problème. C'était un jeune homme équilibré, simple et avide de justice.

Il aurait dû se douter que ce n'était pas possible, qu'aucune bonne chose ne lui arrivait. Même l'arrivée de sa cousine Aliana au sein du cercle, il ne le sentait pas. Pourquoi se montrait elle si violente tout à coup. Pourquoi ça lui paraissait étrange. Est ce que tous les Blackthorn allait changer de bord ? Autant Aliana il était pour autant Nathan si l'enclave le gardait au loin s'était parfait pour lui.

Non quelque chose n'allait pas. Pourquoi enviait il cette vie qui n'était même pas la sienne. Pas même un fantasme juste un sort. Il avait sa réponse, Tristan avait été victime d'un mauvais sort. De l'eau dégoulinait encore de son visage quand ses yeux se posèrent sur le miroir. Déçu parce qu'il voyait Tristan lui colla une droite, le fissurant sur le coup. En retirant les morceaux du miroir brisé sur ses phalanges écorchées, sa main s'arrêta sur la bague qu'il portait à la main gauche. D'après les lois terrestres il était marié. Ça non plus il ne s'en souvenait pas. Qu'avait-il bien pu se passer pour qu'il en arrive là et surtout avec qui ?

Ce n'était pas comme s'il le découvrait ça faisait plusieurs mois, six, qu'elle était là cette bague. On lui posait pas de question parce qu'on ne savait jamais comment Tristan allait réagir. Il n'y avait que lorsque Valentin le convoquait, que Tristan glissait la bague autour d'une chaîne à son cou. Caché sous ses vêtements. Pourquoi faisait-il ça déjà ? Pour protéger quelqu'un dont il ignorait l'identité de Valentin . Mais cette idée de vie parallèle nourrissait sa curiosité. Sauf que son devoir l'appeler et passer ses nerfs sur les créatures obscures était une idée terriblement tentante pour sa psyché bien trop déséquilibrée.

Sa propre violence aurait pu lui faire peur quand une lampée de sang noir gicla contre le mur d'une ruelle. Pourtant cette colère, cette rage était un moyen comme un autre pour lui de se contrôler. En cet instant il était à retardement. Tôt ou tard il allait exploser et avec lui tout ce qui se trouvait sur son chemin. Son Bô était pratique pour maintenir à distance et attaquer. Quand il s'approchait il comptait sur une dague bien plus courte. Les coups qu'il prenait et il en prenait étaient nombreux. Son sang dégoulinant contre la flaque vaseuse de la ruelle, la teintant de rouge.
Un dernier coup et le démon disparaissaient dans un nuage de cendres. Il tituba jusqu'à la ruelle, pour en sortir de quoi activer sa rune de guérison, mais avant ça, un sourire aux lèvres encore intoxiqué par sa violence il souriait.

« Toi, Tristan Jasper Blackthorn. »

Tiens sa rune d'invisibilité n'était plus active songea t il en reconnaissant la voix d'Ivy. Sa relation avec Ivy il n'aurait pu mettre un nom dessus. Pas parce qu'il ne le voulait pas, mais parce que le chasseur ne le pouvait pas. Un coup ils étaient bien un coup ils auraient pu s'entre-tuer en s'entraînant tous deux toujours plus vers le bas. Il était compliqué émotionnellement parlant et elle était empathe.

« C'est pas le moment Ivy. »

Il fit tourner la stèle entre ses doigts, retrouva sa rune, son iratze sous ses côtes gauche. Tristan songea quelques secondes à ne pas l'activer, laisser cette douleur familière l'envahir, pour l'empêcher de faire bien pire. Puis il renonça. Sa mission passée avant tout et pour ça il devait être en forme.

« Jasper... Depuis quand tu connais mon deuxième prénom ? »

« Alors "mon cœur" tu comptais venir me le dire quand ? »

Ce surnom balancé avec violence le faisait sourire, pourquoi aimait il ça ? Pourquoi semblait t elle si en colère. Est ce que c'était à cause de lui parce qu'il avait fait quelque chose. Est ce que c'était ses émotions et son mal-être qu'elle captait et qui la poussait à régir ainsi.

« Bonjour a toi aussi... Ma nymphe adorée ? On est dans la phase petits noms maintenant ? Aurais je oublié la date de ton anniversaire ? »

Toujours appuyé contre le mur, il retrouvait péniblement son souffle suite à ce combat qu'il venait de livrer. Les yeux mi-clos Tristan laissait la fraîcheur du mur l'aidait à regagner un certain calme. Son corps entier lui donnait l'impression d'être en feu. Sa main gauche était toujours enserrée autour de son Bô.



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Dernière édition par Tristan J. Blackthorn le Ven 29 Sep - 13:58, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: We need to talk, "hubby" (Tristan) We need to talk, "hubby" (Tristan) EmptyMar 30 Mai - 12:04






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@Tristan J. Blackthorn   & @Ivy Goren

Oh, je tombais au mauvais moment pour lui ? Attends la suite et tu vas voir que le moment pourrait vite devenir pire si ça ne se réglait pas là maintenant tout de suite. D'ailleurs la tonalité de ma voix était tout sauf agréable. J'étais connue pour avoir de nature la voix charmeuse et être adepte des bons mots. Mon côté nymphe sans doute. Mais là, ma voix sèche, un tantinet directive, c'était plus le côté paternel de mon héritage. Et vu où mon géniteur se trouvait actuellement, ça laissait entrevoir mon humeur.

- Ça a intérêt à le devenir.

Oui, il valait mieux pour tout le quartier que l'on ait cette foutue conversation. Parce que si on ne réglait pas ce magistral problème avec des mots, j'aurais à évacuer ma frustration autrement. Parce que vous aviez déjà vu une nymphe frustrée ? Non ? Bah, c'était parce qu'il y avait une raison à ça. Les nymphes ne contenaient pas leurs émotions. Jamais. Parce qu'elles avaient déjà à gérer celles des autres aux alentours. S'il était fréquent que le chaos personnel de Tristan m'impacte empathiquement, il valait mieux éviter de découvrir à quoi ressemblait mon chaos bien à moi.

Il sembla surpris que je connaisse son second prénom. Sans déconner. Pour seule réponse, je lui lançais un regard noir. Mais, c'était à croire qu'il n'avait pas compris que je n'étais pas d'humeur joueuse. Bien au contraire. Et le fait qu'à ce moment précis, il paraissait le plus calme de nous deux devrait pourtant lui mettre la puce à l'oreille. À la mention de mon anniversaire, je levais les yeux au ciel, traduisant mon agacement.

- Parce que tu crois que je serais là pour ça ? Mais aussi. C'était en septembre.

Soit désormais il y a un peu plus d'un mois et demi. Mais à ce moment précis, une foutue date d'anniversaire oubliée c'était le cadet de ses problèmes. Après tout, un anniversaire ça tombait tous les ans, c'était régulier. Mais un mariage. Alors comme pour lui faire comprendre le souci, de ma main droite je pointais sa main gauche, celle qui enserrait son arme, et en simultané je lui montrais ma propre main gauche. Et d'un signe de tête je lui montrais du regard son alliance puis la mienne. Est-ce qu'il allait enfin tilter sur le problème pour lequel j'étais là. Puis baissant ma main gauche, je sortis de ma poche, ma copie de contrat de mariage que m'avait ramené Rory. Je dépliais le document et le montrais à Tristan pointant progressivement du doigt, son nom complet - Tristan Jasper Blackthorn- suivi du mien -Ivy Goren- et enfin nos deux signatures.

- Tu comptais venir me le dire quand que c'est toi que j'ai épousé à Vegas en février dernier ? Tu étais trop occupé pour venir te rappeler à ta...femme.

Oui ça me faisait bizarre de l'entendre à haute voix que j'étais sa femme et qu'il était mon mari. Parce que moi, j'avais l'excuse de pas savoir qu'il était mon mari vu que, bah, le jour J l'alcool n'avait pas fait bon ménage avec mon empathie et j'avais tout oublié. Mais lui, c'était quoi son excuse. Alors le fixant d'un regard furieux, sans doute ça le fameux "regard de l'épouse contrariée", je le tendis le papier pour qu'il le prenne. Peut-être qu'en le lisant, il arrêterait de me prendre pour une idiote. Sans compter qu'au bout de quasi 10 mois entre le mariage et maintenant, ça allait être coton s'il voulait annuler l'union. Va annuler un truc 10 mois après la signature.


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MessageSujet: Re: We need to talk, "hubby" (Tristan) We need to talk, "hubby" (Tristan) EmptyVen 29 Sep - 13:58



Pour Tristan croiser Ivy ne sortait pas de l'ordinaire bien au contraire, qu'elle soit en colère non plus. Mais habituellement c'était sa colère à lui qui faisait un effet boule de neige avec ses propres émotions. Mais là c'était quelque chose de différent et Tristan ne se sentait plus si en colère que ça. Mais croiser Ivy à la fin d'un combat, ce n'était pas le meilleur moment pour Tristan.

« Ça a intérêt à le devenir. »

L'urgence dans la voix d'Ivy ne lui plaisait pas et Tristan se demanda si elle lui avait demandé de l'aide et qu'il l'avait envoyé boulé pire s'il ne lui avait pas répondu. Puis elle l'appela par son second prénom que peu de personnes pour ne pas dire personne n'utilisait. Il émit l'idée d'avoir oublié de lui souhaiter son anniversaire, mais il ne savait pas pourquoi ils utilisaient des petits noms l'un pour l'autre.

« Parce que tu crois que je serais là pour ça ? Mais aussi. C'était en septembre. »

« Joyeux anniversaire en retard alors. Je ne lis pas dans les pensées, comment pourrais je savoir pourquoi tu es là ? »

Puis elle lui indiquait sa main gauche où se trouvait une alliance semblable à la sienne. Ce qu'il trouva étrange mais possible, à des années lumière de réaliser ce qu'elle lui disait. Ivy sorti un document de sa poche, pendant que Tristan continuait de reprendre son souffle. Il concéda à s'approcher pour lire qu'il s'agissait d'un contrat de mariage.

« Tu comptais venir me le dire quand que c'est toi que j'ai épousé à Vegas en février dernier ? Tu étais trop occupé pour venir te rappeler à ta...femme. »

« Ma quoi ? C'est quoi encore cette histoire ? »

C'est à ce moment précis qu'il commença à aligner toutes les pièces du puzzle, chose qu'il aurait pu faire bien plus tôt si seulement il en avait eu l'envie. Tristan n'avait aucune idée de ce qui s'était passé et rapidement ce souvenir ne l'avait pas plus travaillé que ça. Ivy lui tendit le papier qu'il consulta.

« C'était toi ? J'ai cette alliance depuis... oui février sans doute, mais je pensais pas avoir épousé quelqu'un... Du coup je dois t'appeler Ivy Blackthorn maintenant ? Tu crois que je dois le déclarer à l'Enclave ? »

Si ce n'était pas ce qu'Ivy avait envie ou besoin d'entendre, c'était les premières questions qui lui traversèrent l'esprit. Un mariage entre deux chasseurs d'ombres pour lui c'était du déjà vu, mais un mariage à... Vegas. C'était pour Tristan une expérience inédite.

« On a eu des fées dans la famille, mais des nymphes... Je crois que c'est une première. »



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MessageSujet: Re: We need to talk, "hubby" (Tristan) We need to talk, "hubby" (Tristan) EmptyMer 8 Nov - 3:42






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@Tristan J. Blackthorn   & @Ivy Goren

Je faisais face à celui qui était donc mon mari et mes émotions à cet instant précis n'était que pur chaos dans le pire sens du terme. D'ordinaire, c'était lui, mais aujourd'hui c'était moi pour changer. J'étais venue pour avoir des réponses et au lieu d'en obtenir, tout ce que je récoltais était davantage de frustration. Je ne répondis pas à son joyeux anniversaire en retard ou au fait qu'il n'était pas télépathe. Je voulais en venir directement au fait qui importait. Et c'est ce que j'avais en fait en lui montrant alliances et contrat de mariage.

- Début février ? Las Vegas ?

Je l'encourageais du regard pour qu'il mette les pièces du puzzle en place dans son esprit. Enfin, encourager était un bien grand mot. C'était davantage un regard à la "Ça y est, ça te fait tilt ?" que du "Mais souviens-toi, voyons mon cœur".

- C'était moi, oui.

Il avait noté l'alliance depuis 6 mois et il ne s'était jamais demandé qui, quoi, comment... Je me pinçais l'arrête du nez en secouant la tête de découragement. C'était tellement...Tristan. Mais à cet instant précis, ça ne faisait qu'amplifier mon état d'agacement. Et lorsque je l'entendis poser des questions par rapport au nom je relevais la tête en le dévisageant de surprise. Sérieusement ?

- Ce sont les premières questions te viennent à l'esprit ? Mon nom de famille et le signalement à l'Enclave ? Tu ne crois pas qu'il y a d'autres sujets à évoquer avant genre...essayer de réunir les informations sur comment c'est arrivé, quoi faire par rapport à nous... Je veux dire, on s'est marié alors qu'on était...on ne savait même pas ce qu'on était avant ce bordel !

Évidemment que ces questions viendraient à être posées ensuite. Que ce soit par rapport à l'Enclave, à nous, et même mon nom de famille, si le sujet le perturbait autant. Mais il y avait sans doute plus important avant d'en arriver à la partie administrative.

- Voilà ce que j'ai découvert. Mon frère Rory et moi, on a été au casino, on a bu. On a été dans un club de drags "Le Poisonaked Ivy" pour un concours de sosies. Sans commentaire pour le nom, merci. C'est apparemment à la sortie ou devant ce club que nos routes se sont croisées. Le blondinet du club n'a jamais su te décrire parce que je cite "Le ninja était toujours caché dans l'ombre, on a jamais vu son visage avec la nuit." Pas étonnant avec un shadowhunter. Ensuite, on a été à la Garden Chappel du Flamingo Hotel et on s'y est marié. J'ai utilisé comme robe de mariée, la robe d'une drag queen appelée Cherry, et avec lequel j'ai particpé au concours de sosies en tant que Jessica Rabbit, il paraît. Soit rassuré, on n'a pas été marié par un sosie de Elvis. Et c'est là que c'est visiblement parti en cacahuètes. Une employée a voulu nous prendre en photo, tu étais clairement contrarié...

Maintenant que je savais que Tristan était mon mari, j'imaginais parfaitement ce que "être contrarié" signifiait avec lui.

- Ta "contrariété" et mon empathie n'ont pas fait bon ménage. J'ai voulu faire ce que toute bonne épouse ferait. Je crois. Il semblerait que j'ai utilisé un de mes pouvoirs pour que des racines fassent chuter l'employée et que l'appareil se brise. Et j'ai utilisé un sort magique pour le lui faire oublier. Mais il semblerait que j'ai été un peu trop douée et le sort a fait griller les appareils, et la mémoire du gars qui nous a marié ainsi que celle de son employé. Et possiblement la nôtre. Peut-être. C'était pour te protéger des caméras et de la mémoire de terrestres, je te rappelle.

Est-ce que je faisais ce rappel pour le culpabiliser et éviter qu'il me fasse le reproche que c'était donc peut-être la faute du sort que j'avais utilisé ? Évidemment que oui. Mais j'étais une demi-nymphe, pas une sorcière. Mon truc c'étaient les plantes, les potions et les émotions. Enfin vite dit, avec les émotions. Mais les sorts, c'était plus le truc des sorciers. Et si les émotions de Tristan ne m'avaient pas contaminée, ça ne serait pas arrivé.

- Bref. J'ai pas beaucoup plus d'éléments. Tout ce que je sais, c'est que je me suis réveillée le lendemain dans un lit, où il semblerait que tu y as aussi passé la nuit, mais tu es parti avant moi. Et avec une absence totale de souvenirs de la veille. Avant que tout grille, le contrat de mariage avait eu le temps d'être envoyé à San Francisco par mail, où il a été traité et validé. Mais il n'en avait plus trace à Vegas. D'où le fait que depuis maintenant six mois, je passais en revue toutes les personnes de mon entourage qui aurait pu correspondre à la définition de "ninja que j'étais contente de voir". Ce qui sans autres informations est très limité comme moyen pour savoir qui c'est

D'où le fait que découvrir que mon cher et tendre -ou comme l'appelle Rory "le mari de ma soeur" - se soit Tristan et qu'en 6 mois à se trimballer avec une alliance au doigt sans poser de questions, ça m'ait rendue un tantinet agacée. Si il était venu durant ces derniers mois me voir, on aurait eu vite fait de voir nos alliances, de poser les bonnes questions et gérer ce bordel bien avant. A ce moment précis, j'avais tellement envie de crier de frustration, que ça m'en filait une migraine. Je pris une profonde inspiration pour essayer de me calmer et ne pas réveiller les émotions de Tristan, au risque de repartir dans une contamination qu'on n'était pas en état de gérer ni l'un, ni l'autre. Gérant bien mieux mes émotions que celles qui me venaient des autres, je réussis enfin à me dominer. Et ce fut donc plus calmement que je posais enfin la fameuse question.

- De quoi tu te souviens, toi ? Pour Vegas.

Peut-être qu'avec les souvenirs de Tristan sur ce soir-là, avant ou après le mariage, on pourrait enfin démêler les fils de cet enchevêtrement de chaos marital.


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MessageSujet: Re: We need to talk, "hubby" (Tristan) We need to talk, "hubby" (Tristan) EmptyVen 10 Nov - 19:05



Début février, début février Las Vegas, début... ça collait avec sa bague, mais niveau souvenir ce n'était pas encore ça pour Tristan. Il voyait bien qu'elle était agacée, il la connaissait assez bien pour pouvoir identifier ses émotions, les plus basiques. Mais pour ce qui était de la calmer, ça il n'était pas certain de savoir comment faire.

« C'était moi, oui.»

Tristan opina, ni surpris ni choqué. Maintenant il était marié et il savait avec qui, mais ça ne lui faisait ni chaud ni froid contrairement à Ivy. Elle faisait partie de sa vie, elle comprenait ses émotions même les plus tordus, le soutenait dans ses moments de fragilités ou sa psyché était à deux doigts de se rompre. Alors partager un lien comme celui là avec Ivy pour lui c'était presque une évolution naturelle. Bien qu'il n'avait jamais envisagé l'idée de se marier à qui que ce soit. Ce qui l'intriguait le plus était de savoir si Ivy allait prendre son nom ou si elle souhaitait conserver le sien ou mettre les deux ensemble comme il l'avait vu faire en voyageant en Espagne.

« Ce sont les premières questions te viennent à l'esprit ? Mon nom de famille et le signalement à l'Enclave ? Tu ne crois pas qu'il y a d'autres sujets à évoquer avant genre...essayer de réunir les informations sur comment c'est arrivé, quoi faire par rapport à nous... Je veux dire, on s'est marié alors qu'on était...on ne savait même pas ce qu'on était avant ce bordel ! »

« Comment s'est arrivé ? On nous a posé une question et on a répondu oui tous les deux. Je vois pas où est le problème. Avant on était... on était nous. On est toujours nous avec une bague en plus. Quel est le problème ?»

Pour Tristan ça ne changeait rien. Ivy était toujours Ivy, lui était toujours égal à lui même. Il n'était pas un coureur de jupons, c'était sans doute le seul défaut qu'il ne possédait pas. Ses derniers six mois il avait été fidèle, fidèle à une alliance. Même s'il n'avait pas cherché à savoir qui c'était. Parce qu'au fond qui voudrait de lui ? Ses moments calmes n'étaient que flottement le reste pur chaos, qui serait assez fou pour vouloir partager ça avec lui. Et Tristan ne voulait pas lire le regret dans les yeux d'une personne qu'il la connaisse ou pas.

« Voilà ce que j'ai découvert. Mon frère Rory et moi, on a été au casino, on a bu. On a été dans un club de drags "Le Poisonaked Ivy" pour un concours de sosies. Sans commentaire pour le nom, merci. C'est apparemment à la sortie ou devant ce club que nos routes se sont croisées. Le blondinet du club n'a jamais su te décrire parce que je cite "Le ninja était toujours caché dans l'ombre, on a jamais vu son visage avec la nuit." Pas étonnant avec un shadowhunter. Ensuite, on a été à la Garden Chappel du Flamingo Hotel et on s'y est marié. J'ai utilisé comme robe de mariée, la robe d'une drag queen appelée Cherry, et avec lequel j'ai particpé au concours de sosies en tant que Jessica Rabbit, il paraît. Soit rassuré, on n'a pas été marié par un sosie de Elvis. Et c'est là que c'est visiblement parti en cacahuètes. Une employée a voulu nous prendre en photo, tu étais clairement contrarié...»

« Je savais pas que t'avais un frère et je sais même pas qui c'est Elvis. J'aime pas les photographies, si Valentin tombe dessus je ne pourrais pas l'empêcher d'utiliser mes proches pour me contrôler. Il y a déjà assez avec Aliana. »

« Ta "contrariété" et mon empathie n'ont pas fait bon ménage. J'ai voulu faire ce que toute bonne épouse ferait. Je crois. Il semblerait que j'ai utilisé un de mes pouvoirs pour que des racines fassent chuter l'employée et que l'appareil se brise. Et j'ai utilisé un sort magique pour le lui faire oublier. Mais il semblerait que j'ai été un peu trop douée et le sort a fait griller les appareils, et la mémoire du gars qui nous a marié ainsi que celle de son employé. Et possiblement la nôtre. Peut-être. C'était pour te protéger des caméras et de la mémoire de terrestres, je te rappelle.»

« Je te reproche rien je te signale. Je savais même pas que les nymphes ça jetait des sorts.»

Jamais Ivy ne s'était comporté ainsi. Bien sûr parfois ses sentiments à lui avaient emporté l'empathe dans sa course folle mais dans ce cas, ils partageaient une émotion ensemble. Jamais Tristan n'avait pu se connecter avec une personne à ce niveau là. C'était la même émotion, qu'Ivy comprenait et expérimenté.

« Bref. J'ai pas beaucoup plus d'éléments. Tout ce que je sais, c'est que je me suis réveillée le lendemain dans un lit, où il semblerait que tu y as aussi passé la nuit, mais tu es parti avant moi. Et avec une absence totale de souvenirs de la veille. Avant que tout grille, le contrat de mariage avait eu le temps d'être envoyé à San Francisco par mail, où il a été traité et validé. Mais il n'en avait plus trace à Vegas. D'où le fait que depuis maintenant six mois, je passais en revue toutes les personnes de mon entourage qui aurait pu correspondre à la définition de "ninja que j'étais contente de voir". Ce qui sans autres informations est très limité comme moyen pour savoir qui c'est.»

Tristan aurait préféré affronter une armée de démons plutôt que d'avoir cette conversation avec Ivy. Principalement parce que c'était à cause de lui qu'elle était contrariée. Et en vérité il n'avait pas grand chose à dire à ce sujet. Principalement parce que le chasseur n'avait pas tellement de souvenir.

« De quoi tu te souviens, toi ? Pour Vegas.»

« J'étais là-bas en mission pour Valentin. Suite à ça j'avais pas le moral et je t'ai vu. J'ai bu. Beaucoup trop et ce que tu as raconté je ne m'en souviens pas. Je me suis réveillé dans la baignoire d'une salle de bain froide. J'ai dû bouger pendant la nuit. Je suis parti et non j'ai pas vérifié qui était sous les draps.»

Tristan prit une profonde inspiration contre son morceau de mur. Sa respiration retrouvée. Il était seul, dos au mur et face à une nymphe plus remontée que jamais. Tristan avait l'habitude d'être une déception et il détestait toujours autant le sentiment qui accompagnait cette sensation.

« J'ai pas cherché à savoir qui c'était. Je pourrais te faire croire que je m'en fous et c'est ce que j'ai essayé de me convaincre. La vérité c'est que je craignais ça. Cette réaction, cette déception en découvrant que le marié c'est moi. Il est là le problème ! »

La stèle dans sa poche l'invitant à redessiner sa rune d'invisibilité à déguerpir le plus rapidement possible pour s'extraire de sa situation, le démangeait de plus en plus. Si cette bague ne l'avait pas dérangé au cours de ses dix derniers mois, la perspective d'une Ivy Blackthorn n'était plus qu'un lointain souvenir.

« Parce qu'on va pas se mentir, t'aurais épousé un type stable qui pète pas les plombs pour un oui ou pour un non. Qui soit pas un paria parmi les siens. Ni un traître à son propre gouvernement. Ca ne serait pas la même chose. »

Tristan n'avait jamais été le second choix ni même le premier de qui que ce soit. Lui qui aurait aimé avoir un parabatai n'avait jamais pu en avoir un à cause de son nom et de son caractère. Et la seule personne qui l'avait fait passer en premier, Aliana, l'avait poussé au second plan quand son petit frère Nathan avait vu le jour. La colère qui bouillait en lui à la manière d'une éruption volcanique se manifestait de plus en plus. Il s'approcha d'Ivy, la surplombant de toute sa hauteur, il se pencha vers elle. Et lui rendit le contrat de mariage.

« Te fatigue pas et rends service au taré, fous lui la paix et envoie lui les papiers du divorce. Que chacun reprenne sa liberté et qu'on oublie cette sordide histoire qui n'a que trop durée.»



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Ivy Goren
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MessageSujet: Re: We need to talk, "hubby" (Tristan) We need to talk, "hubby" (Tristan) EmptySam 25 Nov - 5:43






We need to talk, "hubby"
@Tristan J. Blackthorn   & @Ivy Goren

D'ordinaire, j'appréciais la rationalité de Tristan et son don pour réduire une situation à son strict minimum. Mais à cet instant précis, ça lui valu un regard noir de premier abord, suivi d'un soupir de défaitisme venant de ma part.

- Le mariage est un peu plus que "nous" avec une bague...

Parce qu'outre l'aspect purement administratif, via son questionnement par rapport à mon nom ou à l'Enclave, le mariage allait impliquer que nos deux familles deviendraient malgré elles imbriquées. Avec tout que ça amenait de positif comme de négatif. Et lui comme moi, on avait des passifs familiaux pas des plus simples. Ce n'était plus juste nous deux et ce que nous étions ou n'étions pas.

- J'en ai pas qu'un. Et avec des parents comme les miens, pas sûr que ça se limite à deux. Même pas sûr que ça se limite aux doigts de mes mains pour compter. Je connais que Rory et Boyd. Vegas, il n'y avait que Rory. Un petit brun sautillant qui ne devait pas arrêter de parler ?

Je venais de décrire Rory, bien sûr. De toute façon, Boyd, je l'avais rencontrée après le mariage. Mais rien que cette question de savoir si j'avais des frères ou non, illustrait bien ce que je voulais dire par "Le mariage n'était pas qu'une histoire de nous avec une bague." Notre décision allait impliquer et impacter d'autres personnes de son côté comme du mien. Et c'est pour ça qu'on était un peu obligé d'avoir cette conversation qui semblait certes surréaliste pour chacun d'entre nous, mais dont nous n'avions pas vraiment le choix. Je le savais pas causant en général et encore moins quand il s'agissait des émotions, tout comme je me savais peu adepte des conversations trop sérieuses en général et encore plus quand il s'agissait de mes propres émotions. Mais on allait devoir tous les deux se faire violence.

- Ni photos, ni vidéos.

Il pouvait être rassuré, j'avais fait le ménage. Un peu trop bien d'ailleurs. Au point que j'avais dégagé les photos et vidéos jusque dans nos souvenirs. Chiant, mais efficace.

- Ça n'en jette pas. Mais je suis une demi-nymphe qui tient une boutique de magie. Je me suis contentée d'utiliser ce que je vends.

Comme quoi, je vendais de la qualité, vu comment ça avait un peu trop bien marché. Mais évidemment, en bonne demi-nymphe, j'étais plus à l'aise avec la nature qu'avec l'arsenal des sorcières. Ce dont j'avais fait usage n'était pas mon domaine d'expertise. J'avais fait avec que ce que j'avais sur le moment, visiblement. Je ne saurais pas dire pourquoi, étant donné que je n'avais aucun souvenir du jour j et donc de ce que j'avais pu avoir en tête à ce moment-là. D'ailleurs est-ce que ça nous intéressait de savoir ? Pas sûr.
Je n'eus pas vraiment le temps de m'appesantir sur cette question, vu que Tristan était déjà en train de....d'être Tristan.

- Je ne suis pas déçue que tu sois mon mari. Je suis agacée de ne pas l'avoir su avant !

Ne pas savoir m'a laissé le temps d'imaginer le pire. Alors que maintenant que je sais que c'était lui, c'était bien la seule bonne nouvelle de ces derniers jours. J'étais frustrée, parce qu'on aurait pu s'épargner des mois de questionnement. Pas parce que c'était lui.

- Tristan, je suis la fille d'une nymphe qui a abandonné tous ses enfants et d'un policier qui est en prison depuis 18 ans et y passera le reste de sa vie parce qu'au lieu d'arrêter les criminels, il préférait leur soutirer de l'argent ou les tuer. Je tiens une boutique de magie où je vends à l'ensemble des créatures de quoi pouvoir s'entretuer et l'un de mes pouvoirs me rend perméable aux émotions de l'ensemble de la population. Il n'y a pas plus chaotique que moi ! Et cette idée me convient parfaitement bien. Tu sais pourquoi ?

J'étais une empathe. Si j'avais voulu de la stabilité et du confort émotionnel, je serais partie m'installer au fin fond du trou du cul du monde, élever des alpagas loin de toute vie ou de toutes émotions humaines.

- Parce que ça sert à rien d'être stable dans un monde qui ne l'est pas. Tu n'es pas instable, t'es juste adaptable au chaos. Je ne vois pas en quoi c'est une mauvaise chose.

Il avait l'un un véritable atout pour survivre. Je n'arrivais pas à cerner en quoi ça pouvait être vu comme une erreur ou un défaut. Après il vrai que j'étais considérée moi-même comme avoir hérité de certains trains borderline de mon paternel. Probable que cela explique mon incapacité à voir "l'instabilité" de Tristan comme négative. Oui, ça devait bloquer pour pas mal de ses relations, mais en termes de survie, c'était pourtant un must.
Quand il me toisa de sa hauteur en me rendant les papiers et de "rendre service au taré", je levais les yeux vers lui, répondant à son regard et les mots qui sortirent de ma bouche étaient dits avec une voix mi agacée-mi autoritaire.

- De quel taré tu parles ? Il n'y a que nous dans cette ruelle.

J'avais bien compris quand il s'était décrit de cette manière à la troisième personne. Mais comme je n'étais pas en accord avec cette définition de lui-même, je préférais faire comme s'il parlait de quelqu'un d'autre.

- Qu'est-ce que tu veux, toi ?

Cette fois-ci ma voix était calme et posée. Il était fort probable que pas grand monde lui ait posé réellement cette question avant, mais un mariage impliquait deux personnes. Et il était l'une de ces deux personnes. Alors, il me semblait primordial que je la lui pose.


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Tristan J. Blackthorn
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MessageSujet: Re: We need to talk, "hubby" (Tristan) We need to talk, "hubby" (Tristan) EmptyLun 29 Jan - 16:39



Ce qui l'avait conduit dans cette ruelle, une chasse, un mariage à Vegas dont il n'avait aucun souvenir, une bague à son annulaire gauche et une demi nymphe très remonté contre le chasseur d'ombres qui n'avait aucune idée du pourquoi. Et encore moins du comment.

« Le mariage est un peu plus que "nous" avec une bague... »

« Ah bon ? Qu'est ce que ça change réellement ? »

Tristan ne comprenait pas, pas plus qu'il n'avait d'exemple de mariage sain sur lequel s'appuyer. Les chasseurs d'ombres se mariaient plus par intérêt que véritablement par amour. Sauf que Tristan savait très bien que son nom était trop entaché pour ça, pour qu'on lui propose une autre famille prospère. Au mieux on lui aurait proposé une famille cherchant à se faire une place et peu regardante sur les liens des Blackthorn avec le cercle de Valentin Morgenstern. Pour lui Ivy était une bien meilleure solution, au moins c'était quelqu'un qu'il connaissait et qu'il respectait.

« Tu sais que les chasseurs d'ombres se marient très peu par amour et plus pour le prestige. Alors non, pour moi ça ne change rien que tu portes mon nom et une bague au doigt. Le lien, notre lien n'est pas altéré par ça. Si ? »

Puis Ivy commença à lui déballer toute sa petite enquête rondement menée, il apprenait l'existence d'un frère qu'il ne lui connaissait pas, tout comme une capacité à jeter des sorts. Et Tristan bien qu'impressionné songea à une chose, Valentin ne devait jamais l'apprendre. Une semi nymphe capable de jeter des sorts mariée à l'un de ses soldats et c'était fichu. Il ignorait ce qu'il lui ferait, mais ça ne serait pas beau à voir.

« J'en ai pas qu'un. Et avec des parents comme les miens, pas sûr que ça se limite à deux. Même pas sûr que ça se limite aux doigts de mes mains pour compter. Je connais que Rory et Boyd. Vegas, il n'y avait que Rory. Un petit brun sautillant qui ne devait pas arrêter de parler ? »

« Aliana m'a appris une expression mortelle pour désigner mon état... Ca avait un rapport avec quelque chose de rond et une pelle... Je me souviens de rien alors un type sautillant qui ne cessait de parler ça à dû me gonfler assez pour que je n'échange pas avec. »

Tristan n'avait pas un caractère facile, une personnalité ardente qui connaissait plus de haut et de bas que les montagnes russes du coin. Alors ce souvenir d'un type comme elle le décrivait, ça ne lui disait rien. Absolument rien. Là encore Tristan se sentait fatigué et n'avait aucune idée de ce qu'Ivy avait en réserve pour lui. Elle lui précisa cependant qu'il n'y avait aucune photo ni aucune vidéo, et si c'était de bon augure pour le secret de Tristan, il ne pouvait s'empêcher d'avoir un pincement au coeur en apprenant la nouvelle.

« Je ne suis pas déçue que tu sois mon mari. Je suis agacée de ne pas l'avoir su avant ! »

« Et pourquoi tu es en colère contre moi d'abord, je n'en savais pas davantage. »

Lui aussi s'était réveillé un jour avec une bague à l'annulaire gauche. Lui aussi s'était posé des questions qu'il avait rapidement chassées. Après tout personne n'était venu lui dire ou lui demander quoi que ce soit. Alors Tristan avait laissé tomber. Il n'avait pas cherché à en savoir plus. C'était ainsi et Tristan, fataliste dans l'âme l'avait accepté et il était passé à autre chose.

« Tristan, je suis la fille d'une nymphe qui a abandonné tous ses enfants et d'un policier qui est en prison depuis 18 ans et y passera le reste de sa vie parce qu'au lieu d'arrêter les criminels, il préférait leur soutirer de l'argent ou les tuer. Je tiens une boutique de magie où je vends à l'ensemble des créatures de quoi pouvoir s'entretuer et l'un de mes pouvoirs me rend perméable aux émotions de l'ensemble de la population. Il n'y a pas plus chaotique que moi ! Et cette idée me convient parfaitement bien. Tu sais pourquoi ? »

« Tu veux que je te parle de la mienne de famille ? Une mère qui appartenait au Cercle, des traîtres menés par Valentin, une cousine qui est une expérience de Valentin. Mon père a préféré fuir et il ne s'en est jamais remis et j'ai rejoint le Cercle dès que j'ai pu. Alors non je vois pas en quoi je serais convenable pour n'importe qui. »

« Parce que ça sert à rien d'être stable dans un monde qui ne l'est pas. Tu n'es pas instable, t'es juste adaptable au chaos. Je ne vois pas en quoi c'est une mauvaise chose. »

« Adaptable ? Ben voyons. Si Valentin l'apprend tu vas voir qu'on est adaptables ni adaptés à rien du tout. »

En voyant ses parents se déchirer, les mensonges de sa mère fait à son père, la fuite de ce dernier, Tristan avait pris la décision de ne pas se marier et de ne pas avoir de descendance. Premièrement parce qu'il n'était pas certain de ce qu'il pourrait transmettre et deuxièmement parce que ça lui faisait terriblement peur. Et Tristan n'avait aucune envie d'entraîner qui que ce soit avec lui dans une de ses spirales où rien d'autre ne régnaient que violence et cris.

« De quel taré tu parles ? Il n'y a que nous dans cette ruelle. »

« De celui que t'as épousé quand il était rond comme une queue de pelle. Rond comme une queue de pelle c'était ça... »

Cette expression n'avait définitivement rien de compréhensible pour lui, pourtant une partie de lui agacé de l'avoir perdu, se sentait soulagé de l'avoir si soudainement retrouvé. Il secoua la tête en se demandant pourquoi il pensait à ça dans un moment pareil et cette pensée le quitta aussitôt.

« Qu'est-ce que tu veux, toi ? »

« Etre normal, ça serait chiant mais si reposant. »

Tristan avait bien compris qu'Ivy parlait du mariage, mais il craignait qu'elle n'en veuille pas et ne voulait pas lui dire la bouche en coeur de ne rien changer. Le chasseur d'ombre ne pouvait pas la retenir, il n'avait strictement rien à lui offrir. Et pour lui elle méritait ce qui avait de mieux, et ce n'était pas Tristan.



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MessageSujet: Re: We need to talk, "hubby" (Tristan) We need to talk, "hubby" (Tristan) EmptySam 2 Mar - 1:40






We need to talk, "hubby"
@Tristan J. Blackthorn   & @Ivy Goren

Qu'est-ce que ça changeait réellement le mariage ? La question de Tristan était légitime, mais à cet instant précis, j'aurais préféré que ce soit mon frère Rory qui soit là pour lui répondre. Il était à moitié cupidon, le mariage, l'amour, tout ça, c'était bien plus son domaine de prédilection que moi.

- Ça change qu'une fois mariés, ta famille devient la mienne et la mienne la tienne. Que nos bordels respectifs se réunissent pour ne devenir plus qu'un. Entre autres.

Oui, parce qu'expliquer tous les changements, les modifications qu'un mariage amenait dans la vie de deux personnes, ça n'était pas chose aisée, encore plus dans une ruelle sombre. Certes à l'abri de la foule et d'oreilles indiscrètes, mais ça restait le dernier endroit où avoir ce genre de longues explications.

- Notre lien ne changera pas vraiment, non. Enfin si. Et non.

Peut-être qu'il fallait que je sois plus claire pour pas embrouiller Tristan encore plus qu'il ne l'était déjà.

- Il changerait dans le sens où avant, on n'a jamais été capable de définir notre lien réellement. À dire vrai, on n'a jamais essayé de le faire non plus. Alors que maintenant, tu pourrais y mettre un nom. Mais le lien tel qu'il était ne serait pas altéré, non.

C'était compliqué d'expliquer ça à Tristan quand moi-même j'étais tout aussi paumée que lui sur la situation. J'étais certainement celle qui comprenait ce qui se passait, celle qui savait mettre des mots sur les émotions, mais ça ne restait pas plus facile la façon de les gérer quand elles me touchaient personnellement.

- Parce que moi j'ai cherché à savoir! Quand je me suis réveillée avec cette alliance, j'ai voulu savoir avec qui j'étais mariée. 6 mois, Tristan. 6 mois que j'ai joué au "Qui est qui?" marital. Alors que si durant ces 6 mois, tu étais venu me voir au moins une fois, on aurait su bien avant. Je suis pas en colère contre toi, je suis en colère de frustration.

Et grâce à ça, j'avais découvert quelque chose sur moi-même : je gérais mal la frustration. Je n'avais rien contre le bordel ou le chaos, mais par contre, je détestais ne pas savoir ce qui se passait. Ça venait sans doute du fait qu'entre mon empathie et mon pouvoir le de lire les auras, j'étais habituée à souvent en savoir plus que je ne devrais. Et du coup, quand je me retrouvais à être limitée en informations, je me sentais perdue et frustrée. Et face à ce type de frustration, j'avais un début d'anxiété qui était immédiatement remplacé en une sorte de colère purement défensive.

- Être convenable, ça ne veut rien dire. Dans ce cas-là, je suis pas plus convenable que toi.

Voilà ce qu'on était. Deux personnes pas convenables issues de familles dysfonctionnelles pour ne pas dire merdiques.

Lorsqu'il évoqua Valentin et le fait qu'on était adaptable à rien du tout, je me contentais de hausser les épaules.

- Tu ne peux jamais savoir tant que tu ne t'es pas retrouvé dans la situation. Toutefois, si on pouvait éviter de s'y retrouver, je préférerais.

Oui, parce que même si j'étais intimement persuadée qu'on ne découvrait sa vraie valeur dans la survie que quand on se retrouvait à affronter la mort, c'était le genre d'affrontement que je préférais éviter. Découvrir ce qu'on valait vraiment, c'était intéressant sur le papier. Dans la réalité, rester en vie, c'était bien mieux. Il y avait des domaines où j'étais courageuse, mais pas téméraire. Et y'avait des domaines où j'étais un tantinet inconsciente. Quand il s'agissait de personnes comme Valentin, la Source, la Triade par exemple, avec eux, j'avais toute ma conscience. Et ma conscience me disait de les éviter au maximum et que si ma route croisait la leur, alors dans ce cas, je me devrais de ne surtout pas les contrarier. Si ça, c'était pas être adapté au chaos... Mais ce n'était pas le sujet le plus important du jour.

Je décidais volontairement de ne pas relever le fait que Tristan appuyait sur le fait qu'il était taré. Encore un autre sujet sur lequel nous n'étions pas d'accord. Le voir essayer d'utiliser une expression dont il ne comprenait pas le sens, mais qui décrivait parfaitement comment nous étions à Vegas me fit esquisser un sourire. J'aurais vraiment aimé me souvenir de ce qui s'était passé ce soir-là. Pouvoir me rappeler à quoi pouvait ressembler un Tristan complétement saoul. Est-ce qu'il était su genre à avoir l'alcool agressif, ou l'alcool bavard ? Est-ce que Tristan pouvait être bavard d'ailleurs. Encore une interrogation qui n'aurait pas de réponses, juste à cause de cette foutue amnésie post beuverie, ou à cause du sort. Et une frustration de plus.

- Tu serais déjà mort si tu étais normal. Mais oui, la mort, c'est reposant à ce qui paraît.

Et encore. Dans le monde magique dans lequel on vivait, ce n'était même pas certain. Entre les fantômes et les âmes errantes en quête de vengeance qui se trainaient sur Terre, j'avais comme dans l'idée que même le repos éternel n'était pas si reposant que ça. Mais ce n'était pas le sujet du jour. Et c'était comme si Tristan essayait d'esquiver la question.

- Et si on choisissait de pas choisir ?

Je venais de résumer ma vision de la vie. Mais à cet instant précis, cette question prenait un tout autre sens.

- Je parle de notre mariage. Ok, notre relation n'a jamais été bien définie et notre mariage s'est fait de manière...il s'est fait. Mais divorcer maintenant, ça voudrait dire qu'on choisit l'idée que c'est dès le départ un échec. Mais on ne sait pas. Et si on laissait voir venir ce qui se passe ? C'est pas parce que ce n'était pas calculé que c'est d'office une erreur à corriger. On ne peut pas savoir tant qu'on n'a pas essayé. Si ça ne fonctionne pas, le divorce sera toujours une option possible, même dans le futur. Mais et si ça fonctionnait ?

Chaos pour chaos...un peu plus ou un peu moins, on n'était plus à ça près. Je l'interrogeais du regard, en silence, attendant une réponse ou au moins une réaction à ce que je venais de proposer. L'idée que je venais de suggérer n'était pas une petite chose, ça risquait de modifier certaines choses, et je ne voulais pas être la seule décisionnaire. Il était impliqué lui aussi et j'avais besoin de l'entendre me dire ce qu'il en pensait.
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