Un sauvetage inestimable [Prue]

« Un sauvetage inestimable. »

Actuellement, j’ai besoin de temps pour moi. Malgré tout cela, j’ai eu envie pour une fois d’aller voir un peu de monde afin de me reconnecter à celui-ci. Chiron m’avait parlé d’un petit match au stade. Je me disais que j’aurais peut-être pu y aller pour me changer les idées. Je ne sais pas vraiment comment le prendre mais je lui ai affirmé que je viendrais tout simplement pour savourer un petit moment dynamique.

Tandis que je marche tranquillement dans le couloir pour rejoindre Chiron, je vois son élève Sylas venir vers moi en courant apeuré et en panique. Je le rassure du mieux que je peux : « Sylas, pas de panique, tout va bien, montre-moi tout ce qu’il se passe. » Le jeune satyre m’explique du mieux qu’il peut, il a peur, il essaye de se calmer, mais vu la situation, je peux comprendre son attitude. Je commence à courir du mieux que je peux pour aller aider mon ami.

Je m’arrête devant la porte, je sens comme une vague de froid venir vers moi. Surprise mais inquiète, je pousse la porte. Voyant un démon, je tente de comprendre ce que je peux faire pour aider mon ami. Je réfléchir un instant, puis faisant diversion en utilisant la télékinésie, l’objet que j’ai choisi fut un verre que j’ai envoyé valser contre le mur en face de moi. Je vois que le démon regarde l’objet qui a attiré son intention.

Je rentre dans la pièce en évitant qu’il ne me voit. Chiron me voyant, je lui souris amicalement. Je sais qu’il ne va pas trahir ma présence. Je me place de l’autre côté du démon suffisamment loin de lui mais tout de même proche de Chiron. Je vais sans doute réfléchir pour agir comme il se doit. Sylas n’est pas loin, je lui dis gentiment : « Sylas, tu dois rester pas loin de nous, tu dois rester cacher. » L’ayant installé derrière un meuble, je préfère que le jeune satyre soit protégé.

Le démon de glace n’a pas l’air commode, mais en y réfléchissant, il a voulu attaquer le jeune satyre. Il doit y avoir une chose que je ne connais pas. Je me tourne vers le jeune élève, et je lui demande : « Es-tu certains que tu ne connais pas ce démon ?  » Parfois, il attaque des familles magiques entières ou des humains justes pour leurs bons plaisirs, je dois juste comprendre à qui j’ai à faire.

« Un sauvetage inestimable. »

« Il n’y a pas de honte à prendre son temps pour grandir.  » Je m’arrête un peu, puis, je rajoute : « Tu as eu un très bon réflexe de venir me chercher. On va aller aider ton maître. Tu as bien fait. Tu as de quoi être fier de toi.  » Je pose ma main sur son épaule pour lui faire comprendre que tout va bien. Il est parfois peu évident d’accepter une décision. Grandir n’est pas évident non plus. Je pense que ce gens satyre prend le bon chemin vers l’adulte. C’est vrai il a un peu paniqué, néanmoins, il se calme et il fini par me parler d’un sujet qui est cher à son cœur. « La prochaine fois, faites attention à qui vous faites vos blagues. Puis, maintenant, vous devrez garder en mémoire les démons que vous croisez pour ne pas les provoquer. En même temps, c’est dans votre nature de faire des blagues. » Je souris, et je lui dis tendrement : «  Ne t’inquiète pas, Chiron va aller de mieux en mieux. On va trouver une solution. »

Détourner l’attention est une bonne chose pour moi. Chiron doit être en bonne position pour se défendre. Je me dis que peux l’aider. Je peux envoyer valser le démon dans le fond de la pièce si cela me tente. Mon ami se doute de ce que je vais faire ce qui n’est pas une mauvaise chose. Je me demande bien si je dois me montrer ou pas, mais l’objet ayant attiré l’attention du démon, je me lève et l’envoi valser au loin.

Me tournant vers mon ami, je lui demande sérieusement : « Tu vas bien ? Tu le connais ce démon ?  » Deux petites simples questions qui me permettent de savoir si mon ami va bien. Me rapprochant de lui, je suis prête à me battre et défendre mon ami pour qu’il ne soit pas blessé tout comme le petit élève. Je réalise que le démon se lève. Il croit rêver, en me voyant, j’ai droit à la phrase suivante : « Prue Halliwell. Je vous pensais morte. » Je fais un sourire avant de lui répondre : « Perdu, je ne le suis pas, j’étais juste partie en vacances.  » Je ne vais pas dire que j’étais belle et bien morte.

Je vais attendre que Chiron agisse ou qu’il me dise ou qu’il me fasse un signe. Nous sommes deux devant ce démon, il faut que l’on soit prudent face à cet individu. Je ne vais pas prendre de risques. Il y a trop de monde dans ce stade. Je préfère ne pas me précipiter. Mais bon, je ne vais pas non plus laisser les humains être tués. Je ne pensais pas qu’une journée au stade me donnerait une telle bagarre. Je ne pensais pas non plus qu’à mon retour j’allais être rouillée…

J’observe le démon, il est bien de glace. On dirait un être transparent par endroit, mais aussi de la neige. Il fait plus froid maintenant que le démon est énervé. Je m’interroge sur ce qu’il va bien nous faire par la suite.

« Un sauvetage inestimable. »

Terminé le travail pour tuer le démon. Je me demande bien si je peux le faire exploser comme avant, mais j’ai un doute. Je trouve alors un objet qui pourrait me servir. Je vais essayer, je verrais bien. De toute façon la formule magique ne fonctionnera pas, j’ai besoin de mes sœurs pour le faire. Mon espèce de torche allumée avec je ne sais quoi, j’ai pu l’envoyer sur le démon. Je ne sais pas du tout si cela va fonctionner, mais je ne vais pas rester sans rien faire. Je tente le tout pour le tout, par télékinésie, j’envoie cette flamme sur le démon. J’ai sans doute perdue un peu la main. Il va me falloir du temps pour m’y remettre comme il se doit.

« Comment vas-tu Chiron ? » Une simple question afin de savoir si la personne que j’ai en face de moi va bien. Néanmoins, je vois le jeune satyre qui se tient à côté de lui. J’espère qu’il ne va pas faire froid bien longtemps, le démon qui est formé de glace ne tient pas apparemment à s’en aller tout de suite. Je soupire, puis, je finis par voir que le feu a finalement prit le dessus après avoir lutté un petit moment contre la glace. Je ne panique pas, je dois rester calme. Je reste vigilante au cas où il y aurait un autre démon ou si celui-ci voudrait encore battre le fer.

Finalement, on va pouvoir s’en aller libre. Il y a une odeur de soufre, et la température qui va finir par remonter. Je souris, puis, je vois tous les dégâts que l’on a fait dans la pièce. Je regarde autour de moi, et je dis : « Je ne sais pas vraiment comment est-ce que l’on va pouvoir justifier tout cela… » Je commence à ranger un peu, puis, je réfléchis à comment réparer. Normalement, on ne peut pas utiliser la magie pour soi. Je pense qu’il va falloir sortir le carnet de chèques…

« Un sauvetage inestimable. »

« Tu as raison, on va partir là-dessus. Je suis rassurée si tout va bien. » Après tout, il faut que l’on accorde nos violons si on veut faire passer cela pour un bon petit séisme. Il ne faudra pas que l’on attire les humains dans nos petites affaires magiques. Je souris, puis, je rajoute rapidement : « On devrait vite s’en aller du coup. Moins on nous voit moins on aura de questions à répondre. » Ce n’est pas que je n’apprécie pas parler ou discuter. Mais bon, je me dis que j’aimerais bien pour une fois passer un peu inaperçu.

« Non, on n’est pas responsable du tout. A mon avis, d’autres personnes ont du entendre tout notre bazar et sentir les secousses lorsque je l’ai envoyé contre le mur… » Je ne voyais pas trop quoi dire de plus, mais parfois, il est pas mal d’essayer de se convaincre du mensonge que l’on veut dire. Afin de sans doute devenir plus convaincante…

« Bien, Sylas, tout va bien. Ne t’inquiète pas Chiron n’a rien. On va devoir prendre des mesures pour que tu grandisses bien et que tu deviennes aussi fort que ton maître. » Souriante, je tiens à le rassurer aussi pour qu’il ne panique pas. « Tu as très bien fait de venir me chercher. C’est une très bonne réaction de ta part. » Je ne voudrais pas qu’il soit encore plus stressé qu’il ne le soit déjà. Je tente de répondre, mais, je n’ai pas encore d’idées. Je me dis qu’il faut vraiment que l’on améliore les cours à l’école pour aider nos élèves. Mais que moi aussi je dois m’y remettre. Mes dons parfois me jouent des tours, et je dois absolument faire en sorte de les maîtriser au cas où une nouvelle action de ce genre doit se reproduire.

« Et si on rentrait à l’école de magie ? On pourrait discuter de tout cela et surtout aider Sylas a se sentir mieux ? Qu’en penses-tu Chiron ? » Je ne sais pas trop ce qu’il va me répondre, mais en tous les cas, j’espère bien que l’idée lui convienne.

« Un sauvetage inestimable. »

« Je suis d’accord, allons-nous en loin d’ici. » Je suis mon ami et son élève à travers le portail que nous avons ouvert. L’appartement de mon ami me fait penser que je n’ai toujours pas aménagé le mien…Je souris en le voyant sortir trois tasses pour un bon chocolat chaud. Je me souviens que j’en prenais toujours avec mes sœurs. Mais actuellement, cela n’est pas le cas du tout. Je préfère donc ne pas trop y penser. Alors que je sors de mes pensées, j’entends Sylas me poser une question.

« Pour le moment, je vais bien. Je ne voulais pas que les démons sachent que je sois de retour, mais je pense que je ne peux plus y échapper… » Mes sœurs ne savent pas non plus que je suis là. Je ne sais pas vraiment comment faire. J’ai bien entendu écris une lettre que je leurs ai laissé dans la cuisine de la maison. Mais je me demande bien comment est-ce que Léo va le prendre étant donné qu’il doit certainement se douter de quelque chose. Je regarde le jeune satyre, et je lui dis :

« Ne t’inquiète pas, je ne peux pas rester cacher éternellement dans l’école de magie. Il faudra bien que je reprenne ma vie. Ce n’est pas les démons qui vont m’en empêcher. Et puis sauver des jeunes créatures comme toi me fait du bien. » Lui caressant un peu la tête, je lui dis d’un ton sérieux : « La prochaine fois, choisi bien à qui tu vas faire des blagues… » Souriant une nouvelle fois, je me dis que je ne peux pas non plus le gronder. C’est dans sa nature de faire des blagues. On ne peut pas trop lui en vouloir. Je me dis tout simplement que je ne dois pas non plus oublier d’aider le plus de monde possible.

Chiron a fini de préparer le chocolat chaud. Je l’observe un instant, il a toujours été très protecteur envers ses élèves. Ce que je peux comprendre aussi par la même occasion. Je souris, puis, je lui dis amicalement : « Tout est bien rangé chez toi, je crois que je devrais en prendre de la graine… »

« Un sauvetage inestimable. »

« Je vais gouter. Je ne connais pas trop. » Je ne vais pas dire que je n’aime pas sans prendre le temps de gouter. Je me demande bien quel est le parfum. Je le fais. C’est particulier, mais je vais le finir par respect pour mon ami. La prochaine fois, je préciserais pour le lait de vache. Je peux fournir un effort, je vais essayer de continuer de le faire. Mon ami est important pour moi et je ne suis pas très à la hauteur ces temps-ci.

« Chiron, je m’excuse pour mon absence, je n’ai pas pu te consacrer du temps…Je ne suis pas une très bonne amie en ce moment. » Je m’excuse, je préfère le faire. Je me sens coupable. Mais à vrai dire, je ne vais pas le dire à voix haute, je préfère m’excuser. Je ne sais pas s’il va les accepter, mais bon, je vais tenter le coup. Je tiens beaucoup à notre amitié. Il me donne pas mal de bons conseils et d’aide pour l’école de magie. Lorsque je le vois avec son élève, cela me donne envie d’essayer de faire de mon mieux.

« Oui….» Je suis frustrée, mais aussi pas très contente de la situation. Je désirais tant rester cachée un bon moment avant de sortir de l’ombre. « Cela va être plus complexe maintenant pour agir. Néanmoins, je peux avant toute chose essayer de vous aider au mieux. » Je bois de ma boisson, puis, je lui dis en souriant : « On peut s’entre aider, comme ça je peux t’aider pour ce nouveau monde. En attendant, je dois récupérer mes dons au plus vite. » Il est vrai que je m’entraîne tous les jours dans le but de récupérer ce qui m’avait été enlevé. Parfois, ce n’est pas facile mais je vais y arriver. Je ne perds pas espoir.

« L’enfer, je ne te souhaite pas d’y aller…Les démons s’y cachent et pour la plupart, tu ferais une bonne proie… » J’observe mon ami avec son élève. Cela me fait penser à mes sœurs. Elles me manquent tellement…

« Un sauvetage inestimable. »

« Je te remercie pour ta réponse.  » Je souris, je suis contente de passer du temps en sa compagnie. Je continue de boire le chocolat chaud, puis, j’observe le logement de mon ami. Il lui ressemble bien. Je suis contente de voir qu’il s’habitue à ce nouveau lieu de vie. Je me régale avec le chocolat chaud. Je souris et parfois je fais « Hum…C’est bon…  » Sans vraiment m’en rendre compte. J’ai comme l’impression que je retombe en enfance avec les goûters de ma grand-mère. Mes sœurs et moi avions toujours eu des moments dans la cuisine.

« Je crois que je vais devoir prendre mon temps. En tous les cas, j’ai repris une bonne discipline pour récupérer mes dons.  » Je tiens bien ma tasse. J’apprécie cette boisson. En tous les cas, j’espère bien pouvoir me défendre et être autonome. Je ne veux pas me balader avec des potions en permanence sur moi pour le au cas où. Mes sœurs vont sans doute devoir me donner un petit coup de main, parce que les maîtriser à nouveau après tant d’années sans les avoir utilisés est parfois une complication dont je me serais bien passée.

Le Tartare est un endroit où je ne tiens pas à y mettre les pieds. Mais là où je me trouvais, cela y ressemble un peu…Je me dis qu’il est parfois utile pour moi de ne pas y penser. L’endroit est calme, parfois un peu trop, mais on peut aussi ressentir la souffrance des gens. Il y a aussi des âmes qui sont perdues. Pour ma part étant morte assassinée, j’ai failli être perdue. Mais ma mère et ma grand-mère m’ont bien aidées à ne pas le devenir.

Il faut bien comprendre que j’ai passé tant d’années morte que j’ai du mal à m’habituer à cette nouvelle vie. Les âmes perdues sont parfois les plus dangereuses. Elles ne sont pas aidées, elles vont de plus en plus vers la souffrance. Rencontrer des nouvelles personnes après ma résurrection m’a grandement aidée. Je ne peux pas le nier. Chiron est un bon mentor. Je vais faire comme il l’a dit, prendre le temps nécessaire pour mes dons et tout rentrera dans l’ordre naturellement.

« Sylas, j’espère que tu essayeras de ne plus faire de bêtises par la suite.  » Souriant malicieusement, je me dis que cela va sans doute lui servir de leçon. Néanmoins, je dis à Chiron : « Je pense qu’il serait bien que l’on prévienne les élèves de l’école pour les démons. A mon avis, on va avoir des retours… » Il est possible que l’on puisse voir des démons durant nos vies de tous les jours. Il va être nécessaire de prendre les dispositions.

« Un sauvetage inestimable. »

Je souris, je suis contente que le jeune satyre m’écoute. Je me dis qu’il peut avancer à son rythme. Après tout, nous ne sommes pas des robots. On a tous des sentiments que l’on soit un ange ou un démon. Buvant de mon chocolat chaud, je regarde ma tasse. J’ai tout bu. Je suis étonnée de ma personne.

Je l’écoute attentivement, puis, je lui dis gentiment : «  Il faudra sans doute que l’on fasse une réunion comme il se doit.  » Posant le mug sur la table, je me dis que je dois lui dire les choses : « Apparemment, j’ai droit à un endroit ici pour dormir. Je pense que l’on ne peut pas pousser les murs chez mes sœurs…Je vais bien trouver de quoi décorer cet appartement. En tous les cas, je te remercie pour ta proposition, mais je ne voudrais pas m’imposer, ta famille passe avant moi.   » Je ne veux pas le vexer, mais je ne tiens pas à ce que sa famille soit gênée par ma personne.

Je réfléchis puis, je dis mon explication : «  Je ne sais pas trop comment expliquer…Il s’agit d’en entre deux. C’est comme un néant, où les âmes sont. C’est calme, mais parfois, on a comme le sentiment que le danger arrive. C’est une drôle de sensation. L’endroit peut rendre fou. » Je souris, c’est une chose que je voudrais étudier afin de pouvoir l’écrire quelque part. «  Il faudra sans doute que je trouve comment l’expliquer. Je vais sans doute l’écrire dans un livre.  » Je regarde mon ami et je lui pose une question : « Du coup, je ne sais pas s’il s’agit des Enfers ou d’un autre lieu. Tu sais quel est le nom de cet espace ?  »

« Un sauvetage inestimable. »

« Je te remercie, d’ailleurs, j’aimerais bien que ta famille et toi viennent manger pour un diner ou pour un autre petit moment convivial dans mon appartement pour te remercier pour le chocolat chaud. » Je tiens à faire un effort pour Chiron. Je ne voudrais pas le blesser ou le brusquer. C’est un ami, j’aimerais bien continuer à me reprendre dans cette nouvelle vie. Je dois fournir des efforts pour progresser. Je souris, je me dis que l’on peut tout de même continuer à discuter.

« Chiron, on doit faire une réunion pour les élèves. Mais comment faire pour ne pas les faire paniquer ? L’école de Magie est protégée, mais en dehors, on ne peut pas toujours faire comme on le désire. » Je ne voudrais pas que l’on ait d’autres attaques comme celles de la dernière fois. Je réfléchis un cours instant, puis, je demande à mon ami : « Que penses-tu si on apprend aux élèves comme dans Harry Potter à se défendre ? J’ai vu ce livre dans mon appartement, et je peux te dire que j’ai lu le premier livre en une nuit… » Je découvre des choses dans ce nouveau lieu. Je ne réalise pas encore les choses, j’y vais à petit pas.

Je réfléchis une nouvelle fois, puis, je dis : « Peut être. A vrai dire, je ne sais pas trop de quel lieu il s’agit. Je pense que je vais effectuer des recherches sur cet endroit. Je suis curieuse de nature, et j’espère bien trouver des réponses à cette question. » Je suis étonnée de moi, je ne sais pas vraiment si je vais réussir, mais j’aime bien passer mon nez dans les bouquins afin de comprendre les choses. « Si mes sœurs ont peu me faire revenir, est-ce à cause du sortilège ou de tout ce qui se passe ? Je me pose un tas de questions. Je ne sais pas trop quoi penser de tout cela. »

« Un sauvetage inestimable. »

«  Je peux comprendre la situation. D’après ce que j’ai appris c’est un groupe de Fondateurs ainsi que des sorciers qui ont créés le vortex. Il est normal qu’elle leur en veuille étant donné que vous avez été arraché de votre lieu de vie. » Je souris, j’étais bien au Valhalla. Je lui dis heureuse : « Qu’est-ce que j’étais bien avec les valkyries. J’étais sur le point de finir la formation que j’ai mis plus de vingt ans à exécuter.   » L’observant un instant, je me dis qu’il serait bien que je lui donne des explications sincères.

«  Je me demande si d’autres créatures magiques ne sont pas aussi sorties en même temps que nous. » Sérieusement, je ne réalise pas vraiment encore dans quelle pagaille nous sommes. Mais bon, il va me falloir du temps pour savoir où nous en sommes. «  On ne peut pas toujours être là en permanence. Il faudra qu’ils soient un peu plus autonomes. Mais après, je ne sais pas vraiment comment le faire. Est-ce qu’il faut que l’on installe une salle renforcée où ils iront dedans s’il y a une attaque ? Ou est-ce qu’il faut qu’ils s’entraînent à se défendre ?  » Je ne voudrais pas qu’ils se blessent ou qu’ils soient en danger.

Néanmoins, vu la situation, il va bien falloir prendre des mesures.
Frottant mon amulette des valkyries dans les mains, je lui dis en souriant : « Ce que je voudrais c’est y retourner. Je ne me sens pas vraiment à ma place ici. Je….J’avais des amis là-bas. Des gens qui m’aidaient pour guérir de ma mort. J’y étais presque. La paix faisait son chemin. L’endroit est si calme.  » Je souris, je ne sais pas vraiment quoi dire de plus, puis, je tente de lui expliquer les choses : « C’est au début un peu calme comme lieu, puis après, tu as comme la sensation que l’endroit est vide de sens ou de personnes. Mais ce n’est pas le cas. La vie y ait présente à chaque coin de rues ou de feuilles que tu peux voir. Les Devins sont là pour répondre aux questions.  »

La joie doit se lire dans mes yeux. Je suis plus détendue qu’avant. J’apprécie ce lieu parce que je me sentais vivante. Je n’étais plus un fantôme dans ce drôle d’espace. J’avais à nouveau des sensations d’être humaine dans un lieu où des gens se battent pour le bien. «  Il est vrai que la vérité parfois n’est pas bonne à boire ou à manger. Tu as raison, il va bien falloir que je me fasse une raison. Mais comment faire lorsque tu aimerais bien retourner dans un endroit mais que tu ne peux pas. C’est frustrant…» Encore l’amulette dans mes doigts, je suis contente de pouvoir en parler avec Chiron. Il est important pour moi, il a un savoir que je n’ai pas encore acquis.

« Un sauvetage inestimable. »

« Une salle ? Oui, ce n’est pas une mauvaise idée. Il faudrait demander l’avis des autres professeurs.  » La discussion est parfois bien mieux si on réfléchit à plusieurs. On peut trouver les solutions qui manquent. Puis, l’école est à tout le monde, on n’est pas seuls. Du coup, faire la médiation n’est pas une mauvaise chose. Je réfléchis un court instant, et je lui demande : « Tu verrais cela comment toi ? Des séances tous les matins ? L’après-midi ? Avec un programme ? » Autant poser la question afin de savoir ce que l’on pourrait proposer pour expliquer ce que l’on souhaite faire. Il est évident qu’il faut aider les jeunes élèves. Je m’entraine tous les matins, mais, je sais par expérience que les élèves ne tiendront pas longtemps à ce rythme-là.

«  Laisse le temps au temps. Ce n’est pas faux, je verrais bien. » Je laisse mon amulette, je l’apprécie beaucoup. Elle parle effectivement de mes souvenirs. En tous les cas, j’apprécie Chiron pour son savoir et surtout son honnêté. Je lui demande : « Et toi ? Tu t’y habitues bien ? Ta famille ça va ?   » Après tout, on n’est pas là que pour parler de moi, il est aussi important de parler de sa famille.

Je regarde ce jeune élève. Je souris, la joie qu’il peut apporter surtout en faisant des blagues me dit qu’il va devenir un petit clown satyre. Je lui dis en riant : « N’aurais-tu pas envie de faire une bonne blague ? » Je le regarde attentivement, et je lui demande : «  Est-ce que tu crois que Chiron serait d’accord, s’il y aurait une journée par an de blagues au sein de l’école ? » Faisant un clin d’œil a mon ami centaure, je me demande bien ce qu’il va répondre à cette drôle de demande. Après tout, ces petits satyres sont des êtres blagueurs qui méritent aussi d’avoir une petite journée de blagues.